Grèce. La police antiémeute gaze les manifestants devant le camp de rétention d’Amygdaleza

Au camp de rétention d'Amygdaleza, le 21 février 2015
L’attaque contre les manifestants à l’entrée du camp de rétention d’Amygdaleza, le 21 février 2015

Par le Mouvement Expulsez le Racisme

Une fois que nous sommes arrivés à Amygdaleza [1], nous avons trouvé la garde postée devant le portail central de l’Ecole de police [2]; elle a levé la barre afin que nous puissions entrer à l’intérieur de la zone.

Nous étions 500 et nous avons été dirigés vers l’intérieur, vers le camp principal, et quand nous sommes arrivés à l’entrée, des escadrons de police antiémeute nous ont aspergés avec des gaz lacrymogènes, montrant une violence non dissimulée.

Nous pensons que c’était une attaque pré-planifiée, car nous n’avions aucune possibilité d’y «échapper» tandis que l’un de nos camarades a été frappé sauvagement. Il est membre du Mouvement «Expulsez le racisme» et de SYRIZA.

Suite à une intervention, nous avons appris que Yannis Panousis, ministre de la Protection des citoyens, n’était pas au courant de cet événement. Nous pensons que c’est une initiative propre des forces de police du camp d’Amygdaleza.

Nous condamnons la répression contre les immigré·e· s qui va de pair avec celle de ceux et celles qui sont solidaires avec eux.

AmigdalNous demandons que le ministre condamne de suite ce fait et licencie les policiers responsables.

Nous exigeons la fermeture, maintenant, d’Amygdaleza et la dissolution de la police antiémeute.

Nous appelons mardi 24 février 2015 à une assemblée au théâtre «Front» de l’Open Initiative contre les centres de détention, réunion à 20 heures, dans la perspective de la préparation du 21 mars, la «Journée internationale contre le racisme». (Article du Mouvement Expulsez le Racisme, 21 février 2015, traduit par Antonis Martalis)

______

[1] Amygdaleza est une région au nord d’Athènes, au pied du mont Parnitha. Le gouvernement précédent de Samaras y a construit un camp de rétention où étaient (et continuent de l’être) enfermés les migrants sans papiers. Il y a des migrant·e·s qui y ont été emprisonnés pendant plus de 18 mois, sans procès, dans des conditions de détention déplorables.

[2] Dans la même zone se trouve l’Académie de police.

 

 

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*