Brésil. Le Parti des travailleurs (PT) face à Jair Bolsonaro

Par Verónica Goyzueta

Les deux prochaines semaines seront décisives dans la campagne électorale du Brésil [l’élection présidentielle, ainsi que celle des gouverneurs des Etat, des députés fédéraux et de deux tiers des sénateurs] se tiendront les 7 et 28 octobre 2018. Les derniers sondages indiquent que pour la première fois depuis 1994, le parti de Fernando Henrique Cardoso [président de janvier 1995 à janvier 2003, membre du Parti de la social-démocratie brésilienne – PSDB] n’affrontera pas le Parti des travailleurs (PT) au second tour. Et ce dernier, qui continuera d’être présent au second tour, devra faire face cette fois-ci à une nouvelle figure politique, potentiellement dangereuse: Jair Bolsonaro [formellement candidat du Parti social-libéral-PSL].

Les principaux sondages indiquent que l’ancien maire de São Paulo, Fernando Haddad, choisi par l’ancien président Luiz Inácio Lula da Silva [2003-2011] pour lui succéder en tant que candidat présidentiel atteindra le second tour, grâce à l’impulsion du parti et à son parrain politique, Lula (né en 1945). L’économiste et philosophe qui prend la place de Lula (incarcéré depuis avril 2018, sous l’accusation de corruption) a eu une rapide ascension depuis que son nom a été officiellement annoncé, le 11 septembre, comme candidat officiel du PT. Inconnu au plan national [les médias télévisuels jouent un rôle clé], il a déjà dépassé des candidats importants qui faisaient campagne depuis avril.

«Si, après deux jours de campagne, nous sommes déjà en deuxième position, imaginez jusqu’où nous irons au cours de 20 jours qui restent», a déclaré, avec emphase, le candidat présidentiel du PT lors d’un entretien avec des correspondants étrangers à São Paulo à propos de sa progression (dans les sondages). Si cette dynamique se maintient, elle pourrait le conduire à la victoire.

Il y a un peu plus d’une semaine, lorsqu’il occupait officiellement la place de vice-président sur le ticket présidentiel de Lula, les intentions de vote pour Fernando Haddad se situaient à un tout autre niveau. En août 2018, ce rejeton-héritier de Lula était à peine mentionné dans les résultats sondagiers avec 4%, alors que maintenant certains sondages lui donnent déjà 18%, confirmant pratiquement sa place pour le second tour, dans lequel il affrontera l’ancien capitaine d’armée Jair Bolsonaro, leader des sondages avec entre 24% et 28%.

Lula et Haddad: le rejeton et l’héritier

Si ces tendances se confirment dans les prochains jours, ce sera la première fois que le PT passera au second tour sans affronter les Tucanos du PSDB, la formation de Fernando Henrique Cardoso, qui était jusqu’aux élections précédentes le principal parti de l’opposition au PT.

Dans cette situation, le PT doit donc maintenant faire face à une nouvelle formation, mais ayant un dirigeant expérimenté en politique [député fédéral de Rio de Janeiro élu depuis 1990] et connu pour ses positions intolérantes et autoritaires. Jair Bolsonaro capte le sentiment anti-PT de l’électorat, fort dans les classes moyennes et supérieures du sud et du sud-est du pays.

Après 13 ans au pouvoir – soit depuis le premier gouvernement Lula en 2003 jusqu’à la destitution de Dilma Rousseff en août 2016 – le PT a réalisé des progrès sociaux, notamment dans la lutte contre la pauvreté, la réduction du taux de mortalité infantile et l’accès des pauvres et des Noirs à l’enseignement universitaire. Mais au cours de la même période, le parti a également été associé à l’un des plus grands scandales de corruption de l’histoire du Brésil.

Ouverte en mars 2014, au cours du second mandat de Dilma Rousseff, l’opération Lava Jato (Lavage rapide) a déclenché une crise sans précédent. Le scandale de corruption lié à Petrobras et aux grandes entreprises de construction brésiliennes [dont Odebrecht] a terni la réputation des politiciens de tous les partis. Toutefois, c’est le PT qui a été le plus durement touché, car c’est lui qui, en dernière instance, était le responsable de Petrobras.

La déception, la désillusion face au PT, considéré jusqu’alors comme le porte-drapeau de la lutte contre la malversation, a renforcé les groupes de droite qui occupaient l’espace anti-PT, autrefois dominé par le PSDB qui a également été affecté par les scandales. Jair Bolsonaro s’est emparé de ce sentiment d’insatisfaction, bien qu’il ne soit pas une icône de l’éthique en politique. Son histoire est jalonnée par une série «d’affaires» plus que discutables, comme avoir accepté une maison de l’Etat bien que disposant de la sienne, avoir payé des employés privés avec des fonds parlementaires ou avoir accumulé un patrimoine incompatible avec son parcours public (militaire et politique).

En plus d’être pris dans des scandales de corruption, les Tucanos [dénomination donnée aux membres du PSDB, car les couleurs du parti sont similaires à celles de l’oiseau: le tucan] ont également perdu une partie de leur base étant donné leur incapacité à vaincre le PT lors des quatre dernières élections présidentielles; et aussi pour s’être alliés à Michel Temer, le politicien qui a trahi Dilma Rousseff et le PT [Temer occupait la place de vice-président aux côtés de D. Rousseff lors des élections de 2010 et 2014 en tant que membre du PMDB; il manœuvra en faveur de la destitution de la présidente en 2016]. Il dirige un gouvernement qui a 4% d’approbation dans les sondages [Temer est aussi impliqué dans de nombreuses affaires de corruption].

Dès lors, une bonne partie des électeurs du PSDB ont migré vers Jair Bolsonaro, une figure qui se présente comme nouvelle, malgré sa longue trajectoire d’élu. Son staff pour les éections – le principal propagateur de fausses nouvelles pour ces élections – présente J. Bolsonaro comme un personnage honnête, contre lequel ne pèse aucune accusation de corruption.

Le vote utile

Il y a 13 candidats à la présidence, mais seulement deux pourront se présenter au second tour. Une série de candidat·e·s sont déclassés ces dernières semaines en raison du phénomène du vote utile, à savoir le comportement des électeurs et électrices lorsque, pour éviter ce qu’ils considéreraient comme le plus grand danger, ils privilégient un moindre mal, laissant de côté leur candidat préféré.

F. H. Cardoso, leader intellectuel des Tucanos et fondateur du PSDB, a publié jeudi une lettre dans laquelle il demandait un vote en faveur de son collègue, le Dr Geraldo Alckmin, ancien gouverneur de São Paulo et candidat pour la deuxième fois à la présidence. Dans cette lettre, FHC, comme il est nommé au Brésil, appelait à l’unité contre ce qu’il appelait la «marche de la folie», en référence à un second round entre Bolsonaro et le PT. Pour le sociologue, si l’un des deux pôles l’emporte, l’élection aura du mal à aboutir à un consensus national qui permettra de surmonter la crise économique et la hausse du chômage.

«Comme il y a eu ce vacarme concernant la deuxième place [donc l’accès au deuxième tour], je pense qu’il est très possible que la pratique du vote utile soit plus importante que lors des élections précédentes et que les électeurs commencent à y penser beaucoup plus tôt que d’habitude, soit dès la semaine dernière», explique Mauro Paulino, directeur de la firme de sondage Datafolha. [Le vote est obligatoire pour les personnes âgées de 18 à 70 ans, facultatif pour celles de plus de 70 ans et pour celles entre 16 et 18 ans.]

Mais dans l’option du vote utile, le plus touché n’a pas été Geraldo Alckmin, qui ne décolle pas bien qu’il dispose de plus de minutes de propagande télévisée [le temps au premier tour est lié à la représentativité parlementaire]. L’option vote utile a frappé d’abord l’économiste Ciro Gomes, ancien ministre du Plan et de l’Intégration nationale de Lula, entre janvier 2003 et mars 2006. Ciro Gomes, candidat de centre gauche du Parti démocratique travailliste (PDT), fondé par Leonel Brizola (1922-2004), s’était développé comme une option contre Bolsonaro jusqu’à ce que la candidature d’Haddad devienne officielle. Ce dernier le dépasse maintenant légèrement dans les sondages. De toute façon, Ciro Gomes est troisième dans tous les sondages.

Moins connu dans le Nordeste du Brésil, bastion du PT, où il est appelé «Andrade» en raison de la difficulté de prononcer son nom de famille arabe, Haddad se présente comme l’homme qui ressuscitera celles qui sont considérées comme les meilleures années du Brésil. «Un Brésil heureux, à nouveau», dit la campagne publicitaire du PT, qui rapporte également: «Lula est Haddad, Haddad est Lula», pour tenter d’expliquer clairement aux électeurs qui est représenté par ce portrait, inconnu pour beaucoup d’électeurs.

L’écologiste Marina Silva, qui avait remporté 20 millions de voix lors des deux dernières élections, a vu les intentions de vote en sa faveur chuter considérablement, passant de 16% en août 2018 à 5% lors des derniers sondages, sans pratiquement aucune chance de pouvoir renverser la tendance. Marina Silva était la ministre de l’Environnement de Lula [de 2003 à mai 2008] et on se souvient d’elle pour avoir quitté le PT, le parti qu’elle avait rejoint en 1985, en raison de divergences entre les choix économiques et environnementaux du gouvernement. Connue comme l’héritière de l’icône de l’environnementalisme brésilien, Chico Mendes – assassiné en 1988 pour avoir défendu la forêt amazonienne contre l’avancée des propriétaires terriens –, Marina Silva fonde un nouveau parti: Rede Sustentabilidade [Réseau soutenabilité]. Ce parti propose des changements dans la manière dont la politique est conduite au Brésil, un modèle usé qui exige des alliances politiques impensables pour obtenir un soutien parlementaire. Sans ressources financières et avec une propagande limitée à Internet, son groupe n’a pas convaincu au-delà des jeunes du centre gauche, soucieux des problèmes écologiques et de la durabilité. En outre, son soutien à Aécio Neves, opposant de Dilma Rousseff lors des élections de 2014, l’a privée de la sympathie d’une partie de la gauche. S’y ajoute son adhésion à l’Assemblée de Dieu, l’Eglise pentecôtiste, la plus puissante du pays; certes, elle affirme que son gouvernement serait laïque. Les vidéos et les enregistrements qui ont confirmé l’implication de Neves dans de nombreuses graves affaires de corruption lui ont également coûté cher, même si les «révélations» sont devenues publiques après 2014.

Curieusement, Ciro Gomes et Marina Silva sont des personnages qui ont intégré le gouvernement Lula, ainsi que le banquier Henrique Meirelles, qui fut choisi comme président de la Banque centrale pendant ses deux mandats et qui est maintenant présenté comme candidat, avec un très faible soutien, par le parti de Michel Temer pour le PMDB (Parti du mouvement démocratique brésilien). Ainsi, quatre des principaux noms de cette élection sont liés d’une manière ou d’une autre à l’histoire de Lula. C’est peut-être pour cette raison que l’on explique que le vote utile va directement au candidat désigné par la personnalité principale de la politique brésilienne au cours des trois dernières décennies. Si «Lula est Haddad et Haddad est Lula», le vote utile peut faire l’économie d’un vote «inutile» au premier tour.

Blessé, Bolsonaro accroît sa stature à l’hôpital

L’ex-militaire peut être considéré comme le principal protagoniste de cette élection alors que Lula est en prison. Mais il fait face à un fort rejet, même international. L’hebdomadaire de la City The Economist, référence du libéralisme économique, l’a estampillé sur sa couverture, cette semaine, en utilisant la formule: «La dernière menace pour l’Amérique latine».

Haddad, Gomes, Silva et même Alckmin, le plus conservateur des quatre, représentent toujours un vote de centre et de centre gauche. Ensemble, ils atteindraient 43%, loin des 28% obtenus par Bolsonaro dans le même sondage.

Avec une action forte sur les réseaux sociaux, principalement sur Whatsapp, Bolsonaro répand des accusations, des mèmes [éléments repris en masse sur Internet], des fausses nouvelles. Il se présente comme l’alternative anti-PT, mais aussi comme une option pour ceux qui sont désenchantés par les institutions démocratiques, comme le parlement et la Cour suprême, qui sont également considérés comme corrompus. Une étude de Latinobarómetro indique que les Brésiliens sont les plus insatisfaits de la démocratie par rapport à 18 pays d’Amérique latine. Seulement 13% des Brésiliens se disent «satisfaits» ou «très satisfaits» par la démocratie.

Ce désabusement a nourri la dynamique acquise par la candidature de Bolsonaro. Elle s’est encore accrue après le coup de couteau qu’il a reçu lors d’un bain de foule à Juiz de Fora (Etat du Minas Gerais), le 6 septembre. Le poignard, utilisé par un maçon apparemment déséquilibré, a traversé son intestin et a failli tuer le candidat, qui a dû subir une intervention chirurgicale longue et délicate et qui se remet actuellement dans un hôpital haut de gamme à São Paulo.

Convalescent et hors de la télévision et de la campagne, le candidat populaire s’est trouvé, sans l’avoir requis, à l’abri des attaques et, y compris, de ses déclarations les plus controversées. L’agression l’ayant visé et la compassion des électeurs indécis envers l’homme allongé dans un lit et vêtu d’une blouse d’hôpital se sont reflétées dans la hausse des intentions de vote; en même temps les sondages indiquent un plafond et une tendance à la baisse.

Les attaques de ses opposants avaient cessé dans une première phase: comment attaquer un homme hospitalisé? Cependant, deux semaines après l’agression, Alckmin a de nouveau mené une offensive contre Bolsonaro et Haddad, les accusant d’être des extrémistes et avertissant que le Brésil pourrait sombrer dans une crise similaire à celle du Venezuela si l’un des deux favoris actuels est élu.

Les femmes contre Bolsonaro

Suite à sa montée dans les sondages, Bolsonaro a tenté de contrôler les prises de position qui l’ont fait connaître. Mais, elles s’imposent toutefois comme un facteur établissant un plafond électoral. Ses phrases odieuses et agressives contre les Noirs, les Indiens, les homosexuels et les femmes ­ qui lui ont valu le surnom de «légende» parmi les électeurs d’extrême droite ­– ont provoqué une réaction de rejet la plus élevée parmi les candidats: à hauteur de 43%. Par contre, Haddad, qui commence à être connu dans le pays, suscite un taux de rejet de 29%.

Avec la possibilité qu’il atteigne le second tour et remporte l’élection, les groupes discriminés par Bolsonaro se sont organisés en réseaux sociaux dans le but de faire descendre dans la rue la protestation. Le plus fort de ces réseaux est celui qui se dénomme «Les femmes contra Bolsonaro»; cette initiative est déjà soutenue par deux millions de personnes. Elle a subi des opérations de piratage par des militants de la droite extrême. Elle prépare une marche pour le samedi 29 septembre.

Un autre regroupement, nouvellement formé, a pour nom: «Juifs contre Bolsonaro». Il rejette la position «fasciste» du candidat. Bolsonaro en vint à comparer le communisme au nazisme et cette analogie dénuée de sens finit par déranger y compris l’ambassadeur d’Allemagne au Brésil, Georg Witschel. L’ambassade a été attaquée par les électeurs de Bolsonaro car elle avait diffusé une vidéo qui explique le nazisme comme relevant d’une idéologie d’extrême droite. [La vidéo, postée sur Twitter, se conclut ainsi: «Qui manifeste contre les nazis n’est pas de gauche, mais normal».]

Au même titre ils disent qu’il n’y a pas eu de dictature brésilienne, les «bolsonaristes», comme on a surnommé ses défenseurs, ont nié l’Holocauste. Pour G. Witschel – qui a été surpris par les protestations contre cette vidéo , cette réaction s’explique par l’ignorance et la malhonnêteté. «Nous voulons informer pour éviter que le nazisme ne se répète. Mais d’autres ont intérêt à l’adapter à leurs objectifs immédiats», a affirmé de manière critique le diplomate.

Le philosophe Haddad

Ce qui semble se profiler pour le premier dimanche d’octobre, à l’occasion du premier tour des élections, sera l’affrontement entre Haddad, un intellectuel respecté de l’Université de São Paulo, et Bolsonaro, un ancien officier militaire de bas niveau qui propose l’autoritarisme comme solution aux problèmes qui affligent les Brésiliens. Comme moyen de sortir de l’insécurité publique, par exemple, il propose la vente libre des armes.

A propos de son adversaire, le professeur de philosophie Haddad tente d’expliquer ceci: «Je vais vous répondre en tant que professeur d’université, pas en tant que candidat. Le projet néolibéral a échoué, et ce que nous voyons dans le monde est une réaction à cela. Quand le néolibéralisme s’effondre, l’électeur cherche une solution facile.» Haddad analyse ainsi un phénomène qu’il voit se répéter en Europe et aux Etats-Unis, où règne Donald Trump auquel Bolsonaro a été comparé.

Le philosophe de 55 ans, choisi comme la voix de Lula hors de prison, est aussi un nouveau visage du PT. Charismatique et populaire parmi les jeunes de gauche, Haddad est considéré comme une option de renouveau, tandis que les fondateurs et anciens dirigeants du PT sont poursuivis pour corruption.

Son mandat de maire de la ville São Paulo (2013-2017) a permis à Haddad d’être reconnu dans la principale ville brésilienne comme un homme politique novateur et bien considéré, qui a inauguré des kilomètres de pistes cyclables et améliorer la sécurité routière.

Il a gagné la sympathie de Lula pour avoir été l’un de ses ministres les plus brillants. Haddad a été ministre de l’éducation de Lula et de Rousseff entre 2005 et 2012 et a créé des programmes couronnés de succès, comme des quotas de scolarisation pour les Noirs et les pauvres, ainsi que de nouvelles universités publiques et des projets tels que «l’Université pour tous» qui ont amélioré les indices éducatifs et sociaux du Brésil.

Selon la Banque mondiale, lorsque Haddad a quitté le ministère, le Brésil était le pays qui avait le plus progressé dans l’augmentation de la scolarisation, et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a qualifié «d’impressionnante» l’évolution de l’éducation de base. Dans un sondage du quotidien Folha de São Paulo, Haddad était également le ministre le mieux évalué par les Brésiliens pendant les années du gouvernement PT.

L’usure du PT a cependant contribué à la perte de sa réélection comme maire de São Paulo, dès le premier tour au profit de João Doria (PSDB), un homme d’affaires du secteur de la communication, multimillionaire, qui s’est présenté comme un anti-Lula [J. Doria terminait ses meetings avec la formule: «Qu’il – Haddad – aille se faire voir à Cuba!»; il a obtenu des suffrages dans la périphérie comme dans les beaux quartiers].

Les adversaires d’Haddad disent que sa défaite, à São Paulo, par 53,3% contre 16,7% face à un «nouveau venu» pourrait peut-être se répéter s’il atteint le deuxième tour face à Bolsonaro.

Haddad est un personnage totalement opposé à son parrain politique, Lula, un ouvrier d’origine très humble, habitué à se mélanger à la masse. Ce qu’il cherche maintenant, c’est une adhésion à l’échelle nationale, en essayant d’atteindre les mouvements populaires et les électeurs les plus pauvres, qui ne le connaissent pas. S’il est élu, il promet de rechercher un consensus avec des opposants comme le PMDB et d’apaiser les tensions qui marquent le climat politique, entre autres afin d’aider à changer la situation (de prisonnier) de Lula. «Son procès redeviendra une question juridique et non plus une question politique», déclare Haddad, qui est également avocat. (Article publié dans La Diaria, en date du 22 septembre 2018; traduction A l’Encontre)

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