Trois requérants en grève de la faim

Trois requérants d’asile iraniens font la grève de la faim depuis plus d’une semaine en Suisse pour dénoncer les conditions «inhumaines» dans lesquelles ils vivent et pour protester contre le refus des autorités helvétiques de leur octroyer le statut de réfugiés.

Ces trois Iraniens ont fui leur pays où ils se disent menacés pour des raisons politiques et/ou religieuses, et ont vu leur demande d’asile refusée par la Suisse. Ils ne peuvent toutefois pas être expulsés faute d’accord de rapatriement avec l’Iran, a expliqué lundi à l’AFP un porte-parole du comité de soutien aux trois grévistes iraniens, Maurizio Coppola.

Les trois requérants d’asile ont entamé une grève de la faim à des dates différentes: le 2, le 21 et le 26 juin. Ils ne sont pas arrivés en Suisse au même moment: Farhad Bazrafkan en 2007, Kaveh Nikmaran en 2008, tandis que Barham Gharianluo vit depuis huit ans et demi dans la Confédération.

Par leur action, les Iraniens entendent dénoncer les conditions «inhumaines» dans lesquelles ils vivent, souligne M. Coppola, précisant que les requérants d’asile ne reçoivent que 8 francs (6 euros) par jour pour vivre.

«Deux d’entre eux ont déposé un recours auprès du Tribunal fédéral, tandis que Barham Gharianluo veut déposer une nouvelle demande. En faisant la grève de la faim, ils espèrent accélérer les processus», poursuit M. Coppola.

«Il y a une contradiction en Suisse: d’un côté les autorités leur refusent le statut de réfugié, de l’autre elles ne peuvent pas les expulser», conclut le porte-parole du comité de soutien.

Un porte-parole de l’Office fédéral des migrations, Michael Glauser, a confirmé à l’AFP l’absence d’accord de rapatriement entre la Suisse et l’Iran mais a refusé de commenter le cas des trois gréviste de la faim. (20 Minutes, 6 juillet 2010)

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