Dossier Carlos Ghosn

1.- «Le complot japonais»? Le gouvernement français: «minimal syndical»

Par Emmanuel Egloff

La loi japonaise laisse peu de place à la défense. Carlos Ghosn, en garde à vue depuis le 19 novembre au Japon, est bien placé pour le savoir. Ses avocats viennent toutefois d’obtenir pour mardi une comparution de leur client devant le tribunal de Tokyo. Pour cela, ils ont activé l’une des rares armes de la défense, en déposant une requête en application de l’article 34 de la Constitution japonaise, qui précise qu’une personne retenue peut exiger que le motif précis de sa détention soit exposé «lors d’une séance publique au tribunal».

Cette demande de comparution physique, rarement utilisée, les avocats de Carlos Ghosn pouvaient l’utiliser depuis le début de sa garde à vue. Ils ne l’ont fait que vendredi, marquant un changement dans la stratégie de défense. Ils étaient jusque-là d’une extrême discrétion. Ce qui n’a rien d’étonnant puisqu’ils n’ont pas accès au dossier d’accusation, tout comme leur client.

Ce changement n’aura sans doute pas de conséquences juridiques dès mardi: l’audience pourrait bien ne durer que quelques minutes, au cours desquelles le juge se contentera de lire les motifs d’inculpation et de mises en cause. Pour l’instant, l’homme d’affaires franco-libanais a été officiellement inculpé pour avoir dissimulé aux autorités boursières japonaises une partie de ses revenus entre 2010 et 2017. Et le 21 décembre, le procureur a décidé d’étendre l’enquête à un possible abus de confiance, en faisant couvrir par Nissan «des pertes sur des investissements personnels».

Mais l’audience permettra de revoir Carlos Ghosn pour la première fois depuis le 19 novembre. Elle peut aussi servir à faire pression sur la justice japonaise avant la date du 11 janvier, qui sera, elle, beaucoup plus importante. La garde à vue de l’ex-dirigeant de Nissan pourrait prendre fin à cette date, à moins que le procureur ne mette en avant un nouveau motif d’enquête. Sans nouvelle garde à vue, la justice japonaise pourra décider si Carlos Ghosn reste en détention préventive ou sort de prison.

Le changement de ligne de défense est déjà visible à l’extérieur du Japon, dans la communication de la famille Ghosn. En effet, deux des filles du dirigeant se sont, pour la toute première fois, exprimées dans le New York Times du 29 décembre 2018. Maya, 26 ans, et Caroline, 31 ans, y assurent leur soutien à leur père qu’elles estiment «innocent».

Surtout, elles s’en prennent violemment à Hiroto Saikawa, directeur général de Nissan, nommé par Carlos Ghosn, et acteur principal de son éviction de la présidence du constructeur japonais. Caroline Ghosn explique que le dirigeant japonais «n’essaye même pas de cacher que le fait que la fusion (entre Nissan et Renault) a quelque chose à voir avec ça». Hiroto Saikawa fait le lien entre les accusations contre Carlos Ghosn et la gouvernance de Nissan, qu’il souhaite «rééquilibrer». Les enfants Ghosn mettent donc en avant la théorie du complot pour justifier les ennuis judiciaires de l’ex-patron de Nissan.

Soutien minimal du gouvernement français 

Ce changement de stratégie est peut-être motivé par le fait que les défenseurs de Carlos Ghosn ont compris qu’il ne peut recevoir qu’un soutien minimal du gouvernement français. En pleine crise des «gilets jaunes», ce dernier se garde de toute action publique de soutien envers le dirigeant français le mieux payé et accusé de mauvais comportement sur le plan financier. Le gouvernement français suit ce qui se passe sur le plan judiciaire au Japon, mais ne va pas plus loin. Il s’intéresse de beaucoup plus près, en revanche, à la gouvernance de Renault. Là aussi, les évènements restent très liés au sort de Carlos Ghosn, toujours président de Renault même s’il est «temporairement empêché». La gouvernance provisoire ne sera pas modifiée avant de connaître la décision de la justice japonaise, le 11 janvier. (Article publié dans Le Figaro, daté du 5 janvier 2019 ; titre de la Réd. A l’Encontre)

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2.- Carlos Ghosn face à lui-même… sans la présence d’un procureur

Par Christian Chavagneux

En 2003, l’ancien PDG de Nissan publiait un livre, ou plutôt une hagiographie, intitulé Citoyen du monde [1] dans lequel le journaliste Philippe Riès lui faisait raconter son parcours personnel et professionnel. Piocher dans l’ouvrage aujourd’hui, avec le recul de l’affaire en cours, permet de mieux appréhender le personnage. Bref tour d’horizon en sept citations.

1° «Une entreprise ne se gère pas dans la fantaisie au niveau des coûts»

Page 123*: Carlos Ghosn a une réputation de cost killer parce qu’il est un cost killer. Au cours de sa carrière au Brésil, aux Etats-Unis et au Japon, il a été envoyé sur le terrain à des moments difficiles pour les entreprises concernées avec mission de les remettre à flot ou de gérer leurs transformations. Une façon simple de rétablir un compte d’exploitation à court terme consiste à couper dans la masse salariale et Ghosn n’a jamais hésité dans ce domaine.

Le livre montre bien qu’il est également soucieux du management des équipes et de la politique commerciale. Il n’est pas qu’un cost killer, mais il se range définitivement dans cette catégorie, soulignant que «considérer l’emploi comme un bien immuable est profondément contraire à la façon dont l’économie évolue» (page 183). En clair, le CDI (Contrat à durée indéterminée) est anti-économique.

2° «Dès lors que le chef a dit, on fait, même si l’on n’est pas vraiment d’accord»

Page 170: Carlos Ghosn dénonce alors la centralisation du pouvoir chez Renault. On peut dire que le nouveau patron s’est bien glissé dans le moule, lui qui dirigeait à la fois Renault et Nissan auxquelles s’est ajoutée Mitsubishi. Il avait fini par nommer un directeur général chez Nissan, Hiroto Saikawa. C’est lui qui a annoncé, et dénoncé fortement, les malversations de Carlos Ghosn le 19 novembre dernier. Il est entré chez Nissan à sa sortie de l’école en 1977 et en a grimpé tous les échelons. Il va sûrement rapprocher la firme des élites publiques japonaises, ce que Carlos Ghosn avait voulu casser. Il a obtenu l’unanimité du conseil d’administration de Nissan, y compris donc le vote des deux retraités de Renault proches du patron français, pour lui enlever son titre de chairman. Un nouveau chef?

3°«Les centres d’intérêt étaient beaucoup plus sur la gestion du social que sur la façon d’obtenir une performance forte»

Page 181: le social contre l’efficacité. Carlos Ghosn évoque les directeurs d’usine chez Renault et il est frappé par l’intérêt qu’ils portent à la gestion sociale du personnel plutôt que de s’occuper de la performance de l’entreprise, considérant a priori les deux comme antinomiques. Heureusement, complète-t-il, «aujourd’hui, cela a beaucoup changé». Pourtant, un peu plus loin, il déclare… exactement l’inverse: «On peut très bien faire du social et en même temps être très productif» (page 182). Pas toujours simple à suivre…

4° «Si vous ne le placez pas au centre de vos préoccupations, vous n’allez pas l’obtenir comme par enchantement»

Page 249: Carlos Ghosn parle du profit. Héritier de Milton Friedman, le patron de Nissan considère que l’entreprise n’a qu’un seul objectif, celui de maximiser le profit, qui est son unique raison d’être. Maximiser le profit est l’unique raison d’être d’une entreprise. Il est de ce point de vue tout à fait typique de sa génération de chefs de grands groupes pour laquelle la responsabilité sociale, territoriale, environnementale et sociétale des entreprises ne signifie pas grand-chose. Le profit est la seule motivation.

5° «Quand une entreprise rencontre des difficultés, c’est toujours et avant tout de son propre fait»

Page 389: Nissan et Renault doivent apprécier le commentaire. Si les deux entreprises se retrouvent suspendues en l’air, obligées de faire face à une situation de crise, c’est qu’elles ont mal géré le cas de leur patron et du poids politique respectif des deux entités (Renault détient 43 % des actions de Nissan et cette dernière 15 % de celles de Renault, au grand dam des Japonais). Dès 2002, une assemblée générale de Nissan contestait la progression des rémunérations des dirigeants On apprend dans le livre que, dès 2002, lors d’une assemblée générale de Nissan, le salaire des dirigeants de la firme et le principe des stock-options ont été contestés. On se souvient qu’une autre assemblée générale d’actionnaires, de Renault cette fois, en 2016, avait voté contre la hausse de la rémunération du PDG et que le conseil d’administration avait passé outre. Conscient de la non-acceptabilité sociale de ses rémunérations astronomiques, le PDG a peut-être cherché à dissimuler une partie de ses revenus. L’entreprise n’a pas réglé le problème, acceptant les désirs du patron. «La source des problèmes, c’est toujours vous-mêmes» (page 389).

6° «Il n’y a pas encore un patriotisme de l’Alliance, mais il y a une rationalité de l’Alliance»

Page 467: Renault et Nissan restent à l’évidence deux entreprises séparées. Leur alliance a permis de réduire les coûts et retrouver de la rentabilité, elle est économiquement rationnelle. Mais le fait que les résultats de Nissan, longtemps meilleurs que ceux de Renault, ne se soient pas traduits pas une place plus grande des Japonais dans l’Alliance a visiblement créé des frustrations. Les liens entre les deux entreprises reposaient d’ailleurs sur une alliance et pas sur une fusion, sur laquelle Carlos Ghosn travaillait supposément au moment de son arrestation. Ghosn croyait au modèle de la firme apatride, sans identité nationale.

Dans le livre, il indique que si un groupe doit bénéficier d’une identité, «il s’agira d’une identité d’entreprise. Ce n’est plus une identité nationale» (page 359). Cette idée de firmes apatrides sans plus de liens avec leur territoire d’origine faisait florès à l’époque. On a compris depuis que les multinationales conservaient un lien fort avec leur patrie de naissance. Même dans le cadre d’une alliance, les déterminants locaux restent prépondérants, le cas Renault-Nissan en est une nouvelle démonstration.

7° «Quand on rate sa sortie, c’est aussi triste que de ne pas réussir sa mission»

Page 137: ultime citation cruelle dans le contexte actuel. Si les nombreuses malversations dont fait état la presse japonaise sont confirmées, Carlos Ghosn aura complètement raté sa sortie. Dernière accusation: il aurait transféré à Nissan ses pertes financières personnelles lors de la crise de 2008. [Voir ci-dessous l’article détaillé d’Echos-Investir, en date du 26 décembre 2018.]

Au moment où on écrit, les faits qui lui sont reprochés s’accumulent: avoir sous-estimé ses revenus pendant cinq ans, voire huit ans ; avoir utilisé «des biens de l’entreprise à des fins personnelles», en français avoir pioché dans la caisse de l’entreprise pour acheter des résidences de luxe en passant par les paradis fiscaux (Pays-Bas et îles Vierges britanniques) ; s’être fait reverser des jetons de présence d’autres administrateurs ; avoir fait payer les frais de son divorce, puis de son remariage, à Versailles, par Nissan ; avoir fait payer un salaire de 100 000 dollars à sa sœur pour des contributions largement fictives. La presse japonaise évoque également une affaire plus ancienne, il aurait transféré à Nissan ses pertes financières personnelles lors de la crise de 2008.

Si ces accusations se vérifient, quelle que soit l’appréciation portée sur la direction des entreprises qu’il a dirigées, Carlos Ghosn aura complètement et tristement raté sa sortie. (Article publié dans Alternatives Economiques, en date du 28 novembre 2018)

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[1] «En mars 1999, Nissan Motor est une branche malade de l’économie japonaise. Saturée de dettes, l’entreprise ne sait plus comment se redresser. Lorsque Carlos Ghosn, au nom de Renault qui prend alors 36,8% du capital, annonce un plan de redressement, une réduction de la dette, une renaissance en deux ans, alors qu’il n’est entouré que d’un commando de 17 Français, on peut douter de ses déclarations. Le résultat? En 2003, le bénéfice net de Nissan progresse de 33%, son chiffre d’affaires de plus de 10%, sa dette est réduite à zéro. Nissan est devenue l’une des entreprises les plus rentables au monde! Comment cela fut-il possible? Comment une économie réputée aussi impénétrable que celle du Japon a su s’ouvrir à de nouvelles et efficaces méthodes? Comment s’intégrer à un pays si différent? Qu’est-ce qu’un manager sans frontières? Ce livre passionnant, écrit avec la collaboration du journaliste Philippe Riès, ne raconte pas seulement la renaissance de Nissan, son plan de suppression d’emplois et de rationalité, son ouverture à une culture étrangère, il explique de l’intérieur l’itinéraire d’un homme hors du commun, bientôt à la tête d’un groupe bi-national. Voici un autre visage de la mondialisation. Du Brésil où il est né dans une famille libanaise à Clermont-Ferrand, où ce polytechnicien sorti des écoles de la République, qui parle l’arabe, le portugais et l’anglais, a su gagner la confiance des «Bib’s», des Etats-Unis où il dirige les activités de Michelin à un Tokyo en crise, le prochain patron de Renault se raconte pour la première fois. Derrière l’image réductrice du «Cost killer», il y a l’homme. «Il n’y a pas de limite à ce que nous pouvons faire» dit-il à ses salariés. C’est l’une des leçons, entre autres, de cette «success story». (Quatrième de couverture de l’ouvrage)

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Le parquet examine les liens de Ghosn et d’un Saoudien

Par Norihiko Shirouzu

PEKIN, 26 décembre (Reuters) . De nouvelles accusations mises en avant par le parquet de Tokyo contre Carlos Ghosn tournent autour de l’usage présumé de fonds de Nissan Motor pour payer un homme d’affaires saoudien qui aurait aidé l’ex-président du constructeur automobile japonais à se sortir de difficultés financières, ont déclaré deux sources de Nissan au fait du dossier.

Le parquet de Tokyo a de nouveau placé Carlos Ghosn en état d’arrestation vendredi, l’accusant d’abus de confiance aggravé par transfert de pertes personnelles sur les comptes du constructeur automobile.

Le parquet croit savoir que vers octobre 2008, Ghosn était aux prises avec des pertes sur le papier de 1,85 milliard de yens (14,5 millions d’euros) liées à un contrat de swap passé avec une banque qu’il ne nomme pas.

Un particulier avait permis le montage d’une lettre de crédit au bénéfice de Ghosn et une société gérée par ce particulier avait reçu par la suite 14,7 millions de dollars d’argent provenant de Nissan en quatre paiements échelonnés de 2009 à 2012, lit-on dans le communiqué du parquet, ajoutant que ces paiements avaient été faits au bénéfice de Ghosn et de ce particulier.

«Ce faisant,(Ghosn) a agi de telle façon qu’il y a eu abus de confiance et il a infligé un préjudice à Nissan», écrit le parquet.

«Le parquet examine les liens de Ghosn et d’un Saoudien
(Renault do Brasil Photoarena)

Selon les sources de Nissan, le particulier qui a aidé Ghosn se nomme Khaled Al-Juffali, vice-président de E.A. Juffali and Brothers, l’un des plus gros conglomérats d’Arabie saoudite, et membre du conseil d’administration de l’Autorité monétaire d’Arabie saoudite.

Il est également actionnaire majoritaire d’une société appelée Al-Dahana, propriétaire de la moitié d’une coentreprise régionale se nommant Nissan Gulf, l’autre moitié étant détenue par une filiale à 100% de Nissan Motor.

Cheikh Khaled Juffali n’a fait aucun commentaire à ce sujet, selon un courriel envoyé par E.A. Juffali and Brothers.

Motonari Otsuru, avocat de Ghosn basé à Tokyo, n’était pas disponible pour commenter cette information, selon une personne de son bureau qui a répondu au téléphone. Un représentant de la famille Ghosn s’est refusé à tout commentaire.

D’autres médias ont rapporté que Ghosn a démenti, par l’intermédiaire d’un avocat, avoir transféré des pertes vers Nissan et a dit aux enquêteurs que ces quatre paiements correspondaient à des affaires légitimes, dont une gratification pour avoir traité des problèmes survenus chez des concessionnaires Nissan en Arabie saoudite.

Le parquet de Tokyo s’est abstenu de tout commentaire. Interrogé sur les propos prêtés à Ghosn, un porte-parole de Nissan a dit: « Nous ne pouvons nous exprimer sur des sujets ayant trait à l’arrestation de Ghosn pour abus de confiance; la propre enquête de Nissan se poursuit et son domaine d’investigation s’élargit ».

«Le parquet en sait plus que nous»

Selon les sources de Nissan, les enquêtes de Nissan ont conclu que Ghosn n’était pas parvenu à faire assumer les pertes directement par Nissan.

La Securities and Exchance Surveillance Commission (SESC), le gendarme des Bourses japonais, avait jugé illégale cette tentative de Ghosn de faire assumer les pertes directement par Nissan, a dit l’une des sources. On ne sait pas ce que la SESC jugeait illégal précisément. Un porte-parole de la SESC a dit qu’il ne pouvait s’exprimer sur des dossiers particuliers.

Les sources ont souhaité rester anonymes car l’enquête interne de Nissan n’a pas encore produit ses conclusions publiquement.

Ghosn a alors reçu l’aide d’Al-Juffali qui a utilisé ses propres deniers pour fournir une garantie à une banque afin d’émettre une lettre de crédit que la banque de Tokyo Shinsei Bank réclamait à Ghosn, ont expliqué les sources.

Un porte-parole de Shinsei a dit qu’il ne pouvait s’exprimer sur des cas précis. Reuters n’a pu identifier la banque qui a émis la lettre de crédit.

Les quatre versements arrangés par Ghosn ont été faits par l’intermédiaire d’un fonds interne de Nissan, connu au sein de la société comme étant la « Réserve du CEO (patron) », et à destination d’une filiale de Nissan qui a ensuite payé une société propriété d’Al-Juffali, a dit l’une des sources, sans donner les noms des sociétés en question.

Le premier versement, de trois millions de dollars, a été fait durant l’exercice fiscal 2009, suivi de versements de 3,6 millions de dollars, 3,9 millions de dollars et 4,2 millions de dollars les trois exercices suivants, ont ajouté les sources.

Elles ont également dit que les enquêteurs de Nissan n’avaient pas à l’origine examiné ces transactions avec toute la célérité dont le parquet a fait preuve la semaine passée.

«Le parquet en sait plus que nous», a déclaré l’une des sources.

E.A. Juffali and Brothers a été créée en 1946. Elle est spécialisée dans l’électricité et les télécommuncations et s’est diversifiée dans le bâtiment, l’assurance, la construction et la distribution de véhicules.

Fondée en 2008, la coentreprise Nissan Gulf était à l’origine responsable de la stratégie marketing et commerciale et du développement des concessions en Arabie saoudite, à Abou Dhabi, au Koeït et à Bahreïn. Mais depuis son champ d’action s’est réduit au Koweït et à Bahreïn pour des raisons inconnues dans l’immédiat, a observé l’une des sources.

L’ancien administrateur de Nissan Greg Kelly, accusé de complicité avec Carlos Ghosn, a été libéré sous caution mardi après plus d’un mois passé en détention pour fraude financière.

Les procureurs japonais ont l’habitude d’arrêter les particuliers à plusieurs reprises suivant les différentes accusations produites par une même affaire. Cela leur permet de garder les suspects en garde à vue tout en poursuivant leur enquête et cela veut aussi dire qu’ils peuvent procéder à des interrogatoires sans la présence d’un avocat.

(Article rédigé avec Marwa Rashad à Ryad, Saeed Azhar à Dubaï, Tim Kelly, Kiyoshi Takenaka et Taiga Uranaka à Tokyo Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Eric Faye, article paru dans Les Echos-Investir en date du 26 décembre 2018, sur base d’un rapport de l’agence Reuters)

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