Palestine Gaza, comme frappée par «un tremblement de terre» La bande de Gaza ressemble à une zone frappée par un «tremblement de terre», a estimé mardi l’ONU, alors que les agences onusiennes et les organisation humanitaires profitent du cessez-le-feu pour faire le bilan des destructions causées par l’offensive israélienne. «La bande de Gaza est maintenant comme (une zone frappée par) un tremblement de terre», a déclaré à Genève devant la presse, Guido Sabatinelli, responsable de la santé de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). «Beaucoup de gens n’ont nulle part où aller» du fait de la destruction de leurs maisons, a poursuivi M. Sabatinelli. Selon l’UNRWA, de nombreux Palestiniens qui ont quitté les abris d’urgence à la faveur de l’arrêt des combats il y a trois jours y sont, en fait, retournés après avoir constaté la destruction de leur habitation. De son côté, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a entrepris de distribuer de quoi confectionner des abris de fortune pour quelque 80’000 personnes privées d’habitat.«C’est difficile à estimer, mais il faudra plus que des jours ou des semaines», pour revenir à la situation qui prévalait auparavant, a prédit Dorothea Krimitsas, une porte-parole du CICR à Genève. Selon Mme Krimitsas, «le niveau de destruction et de dévastation est énorme». Il faudra attendre la fin des missions d’évaluation actuellement en cours pour disposer d’un état des lieux complet. Le délai pour résorber la crise humanitaire dépendra non seulement de l’accès à la bande de Gaza, mais aussi de la manière dont les opérations pourront être menées, a affirmé l’ONU. Car, outre la réouverture permanente de tous les points de passage entre Israël et le territoire palestinien (Gaza), l’ONU insiste sur la liberté de mouvement dont elle doit bénéficier à l’intérieur de ce même territoire. Pour l’Unrwa, en dépit du cessez-le-feu, la présence de militaires israéliens dans la bande de Gaza «compromet la sécurité» de ses opérations. L’agence onusienne estime pour l’heure à 53 le nombre de ses bâtiments détruits depuis le 27 décembre 2009, parmi lesquels des écoles. L’Unrwa veut permettre à 200’000 enfants de retourner à l’école «le plus tôt possible», ce qui suppose de reconstruire ou réhabiliter celles qui ont été détruites ou transformées en abris d’urgence pour les nombreux civils pris sous le feu des combats. Il est en effet crucial d’«offrir un lieu où les enfants puissent retrouver des repères et se reconstruire», a souligné le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef). Mais pour cela, l’UNRWA a souligné qu’il était crucial qu’elle puisse reprendre l’importation des matériaux de construction, suspendue depuis 2007 par le blocus imposé à la bande de Gaza par Israël.«Depuis 2007, l’UNRWA a suspendu pour 93 millions de dollars de projets de construction parce nous ne pouvions importer des matériaux de construction ou de réparation», a relevé Elena Mancusi Materi, porte-parole de l’agence. (Extraits de de déclarations d’agences de presse) (20 janvier 2009) A l'encontre, case postale 120, 1000 Lausanne 20 Soutien: ccp 10-25669-5 |
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