Rencontres d’été 27-28-29 août 2010
Organisées par la revue La brèche, le site alencontre.org, Debatte et le bimensuel Solidarietà.
Ces rencontres se dérouleront au Beatenberg, sur les hauteurs du lac de Thoune.
Les thèmes exposés et débattus durant ce week-end se rapporteront à la thématique suivante:
Crise du capitalisme européen dans le contexte mondial
• Une attaque de dimension historique du Capital contre les salarié·e·s.
• Quelles possibilités de ripostes pour les salarié·e·s, la jeunesse et leurs alliés ?
• Quels défis et quelles perspectives pour la gauche anticapitaliste et socialiste ?
Ce week-end sera organisé sous la forme de trois volets:
1. Les singularités de la crise actuelle du capitalisme européen. La réorganisation des directions bourgeoises et de leurs institutions. La cascade des plans d’austérité. Les atteintes aux droits démocratiques et sociaux.
Exposé introductif par Alain Bihr. Interventions complémentaires de Pietro Basso (Italie), Lidia Cirillo (Italie), de membres du NPA (France – commission économique, travail avec les «sans-papiers»… ), de Thomas Sablowski, économiste, Université de Francfort, etc.
2. La Grèce: un maillon faible attaqué en premier et la riposte populaire, avec sa force et ses difficultés.
Introduction par Sotiris Martalis, membre de la direction de DEA (Gauche ouvrière internationaliste), du secrétariat de SYRIZA (Coalition de la gauche radicale) et membre du Comité central de ADEDY (Confédération des travailleurs et travailleuses du secteur public de Grèce).
3. L’Allemagne au centre du dispositif de la politique d’austérité de l’Union européenne.
Introduction par Thomas Sablowski et par un syndicaliste du secteur de la métallurgie.
Des textes en français, en allemand et en italien, pour la préparation de ce week-end, seront envoyés à toutes celles et ceux qui y participeront et pour cela s’inscriront.
Un tournant historique ?
Il n’est pas nécessaire de justifier longuement l’actualité de ces thèmes. En effet, encore en automne 2009, les médias diffusaient une «information» centrée sur «l’avarice des banquiers», «le scandale des bonus», «le rôle de la spéculation dans la crise financière qui éclata en septembre 2008 lors de la faillite de Lehman Brothers».
Depuis lors, un véritable retournement politico-idéologique et médiatique a été opéré: «l’équilibre budgétaire» et l’austérité sont présentés comme les remèdes pour sortir de la crise. Dès lors, tous les jours sont annoncées: des coupes budgétaires, des attaques au salaire social, aux retraites, la mise en question des droits des salarié·e·s, des atteintes diverses au droit à la formation ou à des soins de qualité, des privatisations.
Une offensive d’envergure historique est menée contre «l’Etat social». Elle n’a pas son pareil depuis la Seconde Guerre mondiale. Elle a commencé dans la «périphérie» de l’UE, elle se déplace vers le «centre».
En fait, c’est une partie de la réponse des dominants face à la crise d’un système capitaliste dopé par des injections de crédits. Des injections qui devaient, momentanément, répondre aux difficultés de débouchés (crise de surcapacités productives liée à l’écrasement de la part des salaires dans la valeur ajoutée) et aux difficultés de valorisation du capital (trouver des investissements assurant une rentabilité suffisante pour une extrême minorité sociale détentrice du capital et du pouvoir qui y est lié).
Cette politique d’austérité – d’offensive contre les droits humains les plus élémentaires – est accompagnée d’une destruction croissante de l’environnement.
La crise présente du capitalisme international illustre les réponses «logiques» aux besoins des dominants et donc la négation des besoins des exploité·e·s et des dominé·e·s. Cela remet à l’ordre du jour non seulement l’anticapitalisme, mais la nécessité de saisir les lignes de force d’un socialisme du XXIe siècle, dont les protagonistes se forgeront au cours des batailles à venir. Leur issue dépendant de ce processus social, idéologique et politique, et pas seulement économique.
Inscription
Les lectrices et lecteurs des revues et sites organisant ces rencontres peuvent s’inscrire en envoyant le bulletin d’inscription (pdf) aux adresses postales suivantes: La brèche – CP 120 – 1000 Lausanne 20 •
Solidarietà – CP 2320 – 6501 Bellinzona •
Debate – BFS – Postfach 2002 – 4001 Basel
ou en ligne.
Logement et frais d’inscription
Les rencontres se tiendront dans un hôtel. Le montant de 150 francs couvre les frais d’hébergement et de repas du vendredi soir au dimanche à 17h.
Pour les étudiant·e·s, chômeurs et chômeuses et retraité·e·s, le prix d’inscription est limité à 40 francs.
(14 juin 2010)
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