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… et Small Wages
Un rapport de la banque américaine Merrill Lynch-Capgemini, une des plus grandes banques de gestion de fortune privée, intitulé «World Weath Report», nous apprend que 87’000 personnes dans le monde possèdent chacune plus de 30 millions de dollars (36,6 millions de CHF) de patrimoine financier. La plus grande partie se concentre en Amérique du Nord, en Europe et en Asie. Merrill Lynch-Capgemini les qualifie «d’ultras»… riches. Une partie d’entre eux ont recours à des gestionnaires de portefeuille, dont la Suisse pullule. D’autres, les plus huppés, montent des sociétés financières, en se regroupant à quelques-uns, pour faire prospérer leur capital-argent.
Une grande partie de leurs revenus provient d’une redistribution aux actionnaires des profits des grandes firmes multinationales, soit de la plus-value créée par les salarié·e·s.
Cela n’implique pas que certains de ces «ultras» n’investissent pas dans des petites capitalisations (petites entreprises) appelées «Small Caps». Prenons l’exemple d’un fonds d’actions UBS, constitué pour l’essentiel de sociétés suisses: Georg Fischer, Rieter Holding, Verwaltung & Privat-Bank, St Galler Kantonalbank, Galenica Holding, Kaba Holdings, Converium Holding, Temenos Group, Unique Zurich Airport, Quadrant AG. Sur cinq ans, de 2002 à 2006, les gains ont été, en moyenne annuelle, de 16,8% en francs suisses, de 14,8% en euros et de 24,2% en dollars (voir graphique).
Comparez ce résultat annuel avec les revenus des salarié·e·s durant cette période. Selon l’Office fédéral de la statistique (2006h, p.1), les salaires réels ont augmenté en moyenne de 0,8% en 2003, de 0,1% en 2004 et de -0,2% en 2005. Cette évolution du salaire réel donnée par l’OFS ne tient pas compte des hausses des primes des assurances maladie ou des cotisations à la caisse de pension.
Néanmoins, cette moyenne est assez proche de la réalité pour toutes celles et ceux qui ne touchent ni bonus de cadre, ni ne grimpent dans «l’échelle des responsabilités». (CAU)
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