La Fédération des entreprises suisses (economiesuisse), l’UPS (Union patronale suisse) et l’USAM (Union suisse des arts et métiers), tout le patronat, dépensent quelque 10 millions pour une propagande trompeuse en faveur du OUI. Voilà qui suffit à éclairer qui seront les vrais gagnants d’un OUI majoritaire.
Le chantage à l’emploi ainsi que la pression accrue sur les salaires sont des faits reconnus. Le patronat les pratique.
Le grand entrepreneur et conseiller fédéral Christoph Blocher, qui milite en faveur du OUI, déclare: « Dans certaines branches, comme dans le secteur des banques et des assurances, de l’ingénierie ou dans l’industrie, la pression sur les salaires devra bien s’exercer ». (Tages-Anzeiger, 5.7.05)
Les exemples de baisse de salaires (ou d’augmentation du temps de travail sans hausse des salaires) se multiplient, dans le privé et le public. Aux CFF, la direction veut faire effectuer les travaux de nettoyage des wagons 20% meilleur marché (Le Matin, 1.7.05). MOPAC, le plus grand producteur suisse d’emballage (pour COOP, Migros, etc.), a imposé des baisses de salaires allant de 15% à 30%. Celles et ceux qui ont refusé sont simplement licenciés! Un des principaux dirigeants du syndicat UNIA admet sans trop d’émoi: « Les salariés doivent accepter des conditions plus mauvaises ou bien s’en aller. » (SonntagsBlick, 17.7.05)
Dans ce contexte, pour faire passer leur OUI, les patrons comptent sur les dirigeants des syndicats. Le président de l’Union patronale suisse, Rudolf Stämpfli, explique à ses troupes: « sans l’engagement des syndicats… cette votation ne sera jamais gagnée » (17.6.05).
Selon les patrons, il revient donc aux dirigeants de l’USS de faire avaler les accords et les « mesures d’accompagnement ». Peter Hasler, directeur de l’Union patronale suisse, a insisté sur ce point dès le mois de décembre (Schweizer Arbeitgeber, 25/26). On ne peut que dire NON à ce jeu de dupes!
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