Mesures d'accompagnement au rabais pour la libre circulation des personnes
 
 


La presse suisse alémanique est peu lue en Suisse romande. Le SonntagsBlick du 27 février a publié un article qui relate le licenciement par la direction de l’Union syndicale suisse (USS) d’un de ses juristes, Me R. Molo.

La raison de ce licenciement est simple : R. Molo a participé, en tant que juriste et membre d’UNIA, à la conférence de presse du Comité référendaire : « Oui à la libre circulation adossée à des droits syndicaux et sociaux ; Non au dumping salarial et social ».

R. Molo – qui a travaillé onze ans dans une usine d’horlogerie qui comptait une quasi-majorité d’immigré·e·s – a fait aboutir, pour le compte de l’USS, une plainte auprès du Comité de la liberté syndicale de l’Organisation internationale du Travail (OIT). Pour la première fois, ce Comité – d’une organisation fort consensuelle – a condamné, de fait, la Suisse, car elle « couvre » des pratiques patronales anti-syndicales consistant notamment à licencier des représentants du personnel, dans tout le secteur privé.

Un journal de Suisse romande a aussi relaté cette mesure anti-démocratique prise par la direction de l’USS, cette même USS qui reçoit de nombreux soutiens pour sa position sur ladite libre circulation et lesdites mesures d’accompagnement. Des soutiens de diverses origines.

La défense des représentants syndicaux et du personnel va devenir une question brûlante dans les mois et années à venir. Comme on le constate en Allemagne (voir Spiegel, n° 7 et 8, 2005). En Suisse, une partie d’entre eux, significative, est composée d’immigré·e·s. La défense de R. Molo et d’autres syndicalistes s’intègre à cette tâche démocratique.

1er mars 2005
Mouvement pour le socialisme (MPS
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