Suisse - sans papiers
 
 

Widmer-Schlumpf:
les vacances plus importantes que le destin de 100'000 personnes

Bleiberecht

Aujourd'hui, marche de protestation en direction de l'Office fédéral des migrations. Le soutien pour la régularisation collective ne cesse de s'accroître.

Environ 200 sans-papiers, réfugié·e·s et personnes solidaires occupent toujours la Kleine Schanze à Berne. A travers cette occupation ils et elles luttent pour la régularisation collective. Au cinquième jour de l'occupation l'ambiance reste positive et combative.

La conseillère fédérale Widmer-Schlumpf, qui a la responsabilité politique pour les conditions indignes des sans-papiers et des réfugié·e·s, n'est pour l'instant pas disponible pour une discussion. Elle n'est pas entrée en matière sur les revendications formulées dans une lettre ouverte (voir http://droit-de-rester.blogspot.com/2010/06/lettre-ouverte-la-conseillere-federale.html). Elle a également rejeté l'invitation de venir au camp pour parler à des personnes concernées. Son secrétaire général informe que qu'elle n'aura pas de temps jusqu'à vendredi 2 juillet 2010 et ensuite elle sera en vacances.

Aujourd'hui (30 juin 2010), à 14h30, les occupant·e·s de la Kleine Schanze appellent à une marche de protestation depuis la Kleine Schanze jusqu'à à l'Office fédéral des migrations et ensuite au Département fédéral de la justice et de la police.

Le soutien pour les occupant-e-s de la Kleine Schanze continue à accroître et la revendication pour une régularisation collective devient de plus en plus forte. Plus de 600 personnes ont déjà signé la déclaration de solidarité (www.bleiberecht.ch/solidarite). Continuez à le faire.

De nombreuses organisations se sont également déclarées solidaires, dont les Verts, Unia jeunes, les fédérations des syndicats de la ville de Berne et de Fribourg, Solidarité sans Frontières, les jeunes alternatifs, les jeunes socialistes, les juristes démocratiques et bien d'autres.

La nouvelle de notre action de protestation a touché des personnes qui sont en grève de la faim depuis quatre et 28 jours. Dans leurs yeux la grève de la faim représente le dernier moyen pour lutter pour la régularisation de leur séjour. Nous les soutenons et condamnons la politique migratoire suisse qui pousse les personnes dans un tel désespoir qu'elles se voient contraintes à mettre leur vie en danger.

Ensemble nous luttons pour une régularisation collective.

voir aussi «Solidarité avec les sans-papiers de la “kleine Schanze”» et «Déclaration sur l’occupation de la «kleine Schanze»

(30 juin 2010)