Solidarité avec les salarié·e·s en grève de Micarna. Signez la pétition

Derrière chaque produit MIGROS,
un·e salarié·e précaire

Les salarié·e·s de l'entreprise Micarna à Courtepin (Fribourg) ont quitté quelques heures leurs postes de travail mardi 19 et mercredi 20 février 2002. Micarna appartient au groupe Migros et alimente les rayons boucherie de ses magasins. La raison de ce débrayage: le refus de la direction de Micarna de verser aux travailleur la prime d'entreprise pour l'année 2001, et l'instauration d'un nouveau système de salaire: versement du 70 % du salaire le 25 du mois, et du 30 % restant le septième jour ouvrable du mois suivant. Impossible dans ces conditions pour les salarié·e·s"avec les bas salaires pratiqués dans l'entreprise (aux alentours de 3000 francs par mois) "de payer leurs factures à la fin du mois.

Ces mesures s'ajoutent à une constante détérioration des conditions de travail et de salaire des employé·e·s de Micarna ces dernières années:

- Suppression des primes pour le travail au froid,

- Introduction d'une part variable du salaire,

- Flexibilité toujours plus grande des horaires: les travailleurs·euses ne savent jamais à quelle heure se terminera leur journée de travail, dont la durée est complètement dépendante d'une production à flux tendus. Selon les commandes, les salarié·e·s ont des journées s'étendant de 6h à 20h, samedi compris, ou se font renvoyer à la maison après une heure de travail !

- Non-compensation des heures supplémentaires qui s'accumulent: certain·e·s salarié·e·s ont, au début de l'année 2002, plus de 200 heures supplémentaires non-compensées pour l'année 2001

- Compression du personnel et augmentation des cadences.

Les conditions de travail imposées par le groupe Migros à ses salarié·e·s sont d'un autre siècle. Ce alors que le groupe Migros a atteint pour la première fois de son histoire en 2001 un chiffre d'affaires supérieur à 20 milliards de francs, et un bénéfice proche des 420 millions de francs. La santé du groupe se fait aux dépens de celle de ses salarié·e·s.

Face à cette situation, les salarié·e·s de Micarna revendiquent:

1. Le paiement de la prime d'entreprise 2001.

2. L'annulation du système de paiement du salaire en deux tranches.

3. La connaissance de leurs horaires de travail au minimum 24h à l'avance.

4. Le choix du moment de la compensation des heures supplémentaires.

Les prix avantageux de ses produits, tant vantés par la Migros, sont le fruit d'une mise sous pression permanente de ses salarié·e·s, comme des agriculteurs, comme l'a montré le mouvement des paysans cet automne. L'ensemble de la chaîne des producteurs est soumise aux exigences de profit du plus gros distributeur de Suisse.

La direction de la Micarna refuse d'entrer en matière sur les revendications des salarié·e·s. Elle répond par la menace de licenciement aux salarié·e·s qui sont entrés en lutte pour défendre leurs droits.

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