France, l'embrasement des banlieues
 
 

Communiqués de la LCR

Non à l’état d’urgence

Face à la révolte des banlieues et aux questions qu’elle pose, le gouvernement, par la voie de Villepin calque ses réponses sur les idées de l’extrême droite : réactivation des couvre-feux, augmentation de 20 % des effectifs de police déjà sur le terrain, arrestations massives et procès arbitraires. La LCR dénonce l’attitude du gouvernement, qui va jusqu’à réactiver la loi de 1955 permettant d’instaurer l’état d’urgence, loi qui en sont temps à permis les pires pratiques coloniales, lors de la guerre d’Algérie.

Chirac, Villepin et Sarkozy persistent dans l’application de politiques libérales et ultra répressives qui touchent l’ensemble de la population et qui sont exacerbées dans les cités. Ces actes de rage et de désespoirs sont ceux d’une population qui aura connu plus que toute autre l’échec scolaire, le chômage et la précarité, le rejet et l’oubli des gouvernements successifs.

La LCR en appelle à la population, aux jeunes, aux forces de gauche et démocratiques à ne pas se laisser diviser et à réagir ensemble pour défendre leur exigence de justice, d’égalité des droits et de dignité, et combattre les politiques libérales.

Le 7 novembre 2005

Jeunes et habitants des quartiers, ensemble contre le gouvernement.

Communiqué de la LCR. A l’issue de la réunion du conseil de sécurité intérieure, Chirac et son gouvernement persistent et signent. A ce jour, ils n’ont formulé aucun regret ou excuse pour la mort de Zyed et Bouna à Clichy-sous-Bois. Par contre, plus que jamais, l’accent est mis sur la poursuite et l’accentuation de la répression. Pour la LCR, le gouvernement est totalement responsable de la situation dégradée que connaissent les quartiers populaires. La réalité de tous les jours c’est le chômage de masse, la destruction des services publics, les contrôles d’identités à répétition, les propos insultants et discriminants de Sarkozy. Tout cela renforce un sentiment d’exclusion et de tension qui ne trouve, pour l’instant, d’exutoire que dans la violence, le désespoir, le désarroi, engendrant de nouveaux drames humains. Politique sécuritaire et libéralisme sont les deux faces d’une même politique. C’est pourquoi, les jeunes et les populations des quartiers doivent, non pas s’opposer, mais retrouver le chemin de la solidarité. La mobilisation populaire contre le gouvernement est indispensable pour faire toute la lumière sur le drame de Clichy, faire cesser les provocations policières, exiger le départ de Sarkozy, stopper les réformes libérales et revendiquer que la priorité soit donnée à la satisfaction des besoins sociaux. La LCR en appelle à la population, aux jeunes, aux forces de gauche et démocratiques pour construire ce front de résistance.

Le 7 novembre 2005.