Nouvelles attaques contre les salariées de La Poste 
 
 

Exiger l'arrêt immédiat des restructurations à La Poste !
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" Les restructurations ne seront jamais terminées " (U. Gygi, La Liberté, 22 janvier 2004):
un chantier permanent sur le dos des salarié·e·s de La Poste !

Lors de sa conférence de presse du 21 janvier 2004, la direction de La Poste a annoncé qu'elle voulait revoir la baisse une nouvelle fois ! les conditions de travail de ses employ·é·s. Elle prévoit notamment des baisses de salaire et de nouvelles charrettes de licenciements (plusieurs milliers) dans les années venir.

Il s'agit là d'une offensive majeure contre le service public et ses employé·e·s. Et cela, au moment où la surcharge de travail, la peur de perdre son emploi, l'incertitude face l'avenir font peser une pression toujours croissante sur les épaules des salarié·e·s de La Poste !

Au programme:
baisses de salaires et licenciements

La direction de La Poste veut remettre en cause la CCT (convention collective de travail), pour appliquer des conditions de travail et de salaire différentes en fonction des régions ou des branches d'activité. Exemple: payer moins un facteur de Delémont que le facteur qui effectue le même travail Zurich ou réduire ses jours de vacances ! Le but de l'opération ? Dégrader les conditions de travail et de salaire de toutes et tous. Baisses de salaire, mais aussi réduction du nombre de vacances, augmentation du temps de travail et baisse des protections contre les licenciements sont au menu de ce nouveau projet Gygi !

Mais cela ne suffit pas au patron socialiste aux 500 000 balles par année. La baisse des effectifs serait inévitable, a-t-il dit, en ajoutant que les restructurations ne seront jamais terminées (La Liberté, 22 janvier 2004). 1500 emplois seront supprimés dans les années venir, auxquels il faut ajouter les 3000 postes liquidés dans les centres de tri. Au total, plus de 4500 postes en moins en l'espace de trois ou quatre ans, soit près d'un·e employé·e sur 10 qui travaillent actuellement à La Poste !

Augmenter la rentabilité pour privatiser

Tout ça, pourquoi ? Ulrich Gygi l'a clairement exprimé lors de sa conférence de presse: La Poste doit être rentable. Toujours plus rentable. Peu importe que, durant les quatre premières années d'existence de la nouvelle entreprise, les bénéfices cumulés se soient élevés 785 millions de francs, plus 376 millions en réserve pour les investissements futurs. Peu importe que, durant les six premiers mois de 2003, La Poste ait dégagé 142 millions de bénéfices, 26 millions de plus qu'en 2002 ! Les bénéfices, ça n'est jamais assez ! Parce que l'objectif final est la privatisation de La Poste, ce qui exige, au préalable, que ça puisse rapporter un maximum pour ses futurs actionnaires.

Pour acélérer les restructurations et les privatisations, la direction de La Poste utilise l'arme de l'ouverture de certains secteurs la concurrence. Elle a créé un espace aux investisseurs privés, qui se chargent ensuite de casser les conditions de travail. Comme, par exemple, DPD (Direct parcel distribution) de Jean-Noël Rey, conseiller national socialiste et ex-directeur général des PTT ! Cela donne l'occasion à La Poste de clamer haut et fort que les postiers, les chauffeurs etc. gagnent beaucoup plus que la concurrence et seraient des privilégié·s ! Ce tour de passe-passe lui permet alors d'aligner l'ensemble des conditions de travail vers le bas, pour doper la rentabilité et préparer la privatisation de nouveaux secteurs !

Une pause pour faire reculer Gygi ?

En réponse ces attaques d'une brutalité extrême, le Syndicat de la communication (Syndicom) appelle une pause de protestation de 13 h 00 à15 h 00. Devant la violence de l'offensive, on peut douter que cette action symbolique fasse reculer les patrons de La Poste, d'autant que, de l'avis de beaucoup, elle est organisée au plus mauvais moment possible (vendredi après-midi) 

Tout au plus, cela permettra au Syndicom de négocier un nième plan social, c'est-à-dire faire passer, avec un paquet-cadeau, ce que nous voulons au contraire empêcher. Il faut que cela cesse ! De toute évidence, la direction du Syndicom n'y arrivera pas toute seule: au vu des expériences passées, on pourrait même croire qu'elle n'attend que l'apparition d'un plan social pour donner le signal de la retraite, à tout prix !

STOP toutes les restructurations !

Il est temps d'organiser la riposte: pour stopper toutes les restructurations en cours et venir, pour défendre nos emplois et nos conditions de travail, pour sauver le service public. Pour y arriver, il n'y a qu'un chemin: organiser de réelles mobilisations, sous forme de grèves et de manifestations massives.

A la mi-avril, la direction de La Poste annoncera la concrétisation de son projet. Avant cette date, il nous faut organiser une journée nationale d'actions et de grèves. L'expérience des ouvriers du bâtiment l'a montré: lorsqu'on se mobilise collectivement, on peut faire reculer les patrons et gagner !

Les salariè·e·s de La Poste peuvent compter sur un large soutien au sein de la population. A de nombreuses reprises ces dernières années, les usagers·ères ont montré qu'ils étaient prêt·e·s àse battre, avec le personnel, pour un vrai service public. Toutes et tous ensemble, nous pouvons obliger Gygi et consorts remballer leurs projets !

ARRÊT IMMÉDIAT DE TOUTES LES RESTRUCTURATIONS A LA POSTE !

Dès maintenant, organisons des assemblées de salarié·e·s de La Poste sur les lieux de travail, pour décider des mobilisations venir et de nos revendications. C'est en nous organisant que nous pourrons réaliser ce qui est désormais nécessaire pour arrêter Gygi: une grêve nationale de La Poste !

 
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