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Relations économiques entre la Suisse et Israël

Les rapports commerciaux entre la Suisse et Israël sont placés dans le cadre des relations de libre-échange définies, en 1993, par l'AELE (Association économique de libre-échange). A cela s'ajoutent des accords bilatéraux sur un certain nombre de produits industriels, agricoles ainsi que des produits de la pêche, ainsi que des accords en cours pour «éviter» la double imposition.

Comme c'est, en général, le cas pour ce qui a trait aux échanges entre la Suisse et les pays semi-industrialisés la balance commerciale de la Suisse avec Israël dégage un solde positif en faveur de l'Helvétie.

Ainsi, le total des importations en provenance d'Israël - dont la composition ne fait pas la distinction entre produits du territoire même d'Israël et produits agricoles en provenance des territoires occupés - se situait à hauteur de 503 millions de francs en 2000 et 448 millions en 2001, soit une baise de 11%. Quant aux exportations, elles atteignaient 1, 44 milliards en 2000 et 1, 27 milliards en 2001, soit un recul de 11% également.

Lorsque l'on analyse les investissements en Israël, on constate une croissance au cours de la dernières décennies, avec un freinm depuis 2 ans. En effet dès le début des années 1990, c'est-à-dire lorsque les régimes arabes ont mis fin au boycott de l'Etat Israël, les transnationales helvétiques on agir plus ouvertement en Israël, sans risquer de mettre en jeu leurs échanges avec le Proche et Moyen-Orient.

Nestlé est évidemment présent en Israël au travers de la société Osem Investements Ldt (à Petach-Tikva); cette société a un poids important dans le secteur de l'alimentation. Un accord de licence a été passé avec le groupe alimentaire Emmi AG de Lucerne; ce qui fait que cette marque est bien diffusée en Israël.  

Les grands de la pharmacie sont bien implantés en Israël. Ares-Serono, de la famille Bertarelli, contrôle la société InterPharm Laboratories à Ness Ziona. Cette société effectue aussi bien de la production que de la R&D. Roche dispose d'une filiale, Roche Pharmaceutical, à Tel-Aviv. Quant au groupe Novartis, il est aussi présent en Israël.

Pour ce qui est de l'industrie des machines, on retrouve Schindler (Schindler Nechushtan Elevators Ldt à Kfar Yona). Georg Fischer et ABB (Asea Brown Boveri) disposent aussi d'investissements (Plasson Ldt pour Georg Fischer, au travers de son holding basé en Hollande).

Le secteur de la banque et des assurances est représenté par l'UBS (UBS Israël Securities Ldt), par l'Union Bancaire Privée (UBP de Genève, qui, elle, est contrôlée par CBI Holding SA, de Genève) et par la banque Vontobel; enfin Swiss Re dispose aussi d'une implantation.

Le total des investissements des transnationales helvétiques n'est pas très important; il s'élève à un demi-milliard de francs.

A ce propos, il faut avoir à l'esprit que le gouvernement Israël a mis l'accent, depuis le début des années 1990, sur les investissements dans le secteur des services et des hautes technologies; ce qui fait que les sociétés transnationales suisses sont loin d'être les seules présentes en Israël et ne disposent pas toujours d'un avantage compétitif comparatif élevé.

Pour ce qui est des exportations suisses en Israël, les chiffres sont en partie biaisés, étant donné l'importance des échanges mutuels du secteur des pierres précieuses - particulièrement le diamant -  entre Israël et la Suisse. Ce commerce s'effectue, entre autres, sous l'impulsion De Beers Centenary basée à Lucerne. En 2000, des pierres précieuses pour un montant de 781 millions ont été exportées vers Israël; alors que la Suisse importait d'Israël des pierres précieuses pour une valeur de 175 millions francs.

Les échanges commerciaux sont frappés par la crise économique  extrêmement profonde que traverse Israël depuis deux ans.

En outre, un secteur reste couvert par l'obscurité: celui des échanges dans le domaine militaire et de la sécurité.

Des firmes israéliennes sont implantées en Suisse. Par exemple: CCS Control Centers AG à Genève, Fibi Bank AG à Zurich, la Bank Leumi Switzerland à Zürich.

Israël ne représente certainement pas, pour le capital helvétique, un lieu d'investissement privilégié. Les relations politiques de la Suisse avec Israël - à cause ou malgré l'histoire des relations entre l'Allemagne nazie et le Business helvétique - sont certainement plus significatives que celles strictement économiques.

De plus, dans la mesure où l'impérialisme suisse se place dans le sillage - selon ses intérêts particuliers - de l'impérialisme américain, les relations avec Israël ont un relief spécifique. Ce d'autant plus qu'elles peuvent se répercuter sur les rapports entre le secteur de la banque suisse et de grandes banques américaines, comme on l'a vu lors dudit conflit sur les «fonds en déshérence». réd.

 

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