Le Gouvernement israélien écrase les Gazaouites
Le gouvernement israélien massacre la population de Gaza: blocus économique; tirs d’obus par des chars sur des maisons tuant enfants et parents; pas d’essence, pas de gaz, pas de fuel. La livraison de fuel a diminué de 57 % sur an; celle de l’essence de 75 %. Le prix des ânes a augmenté de 50 %. Ils redeviennent un « moyen de transport » indispensable.
Le marché noir avec l’Egypte (grâce à des tunnels) assure à des «réseaux organisés» des revenus, comme dans toutes les situations analogues, mais le prix d’un litre d’essence est de 25 shekels, soit 7,2 CHF (4.50 euros). Dès jeudi 24 avril 2008, l’agence des Nations Unies (UNRWA) a dû arrêter la distribution de nourriture. La première fois depuis des années.
Rafik Maliha, directeur de l’unique centrale électrique de Gaza, tremble de peur. Près de 500'000 personnes dépendent de la production de cette centrale. Or, depuis octobre, les livraisons de fuel (diesel industriel) se réduisent. Maliha d’affirmer, désespéré: «L’UE paie la facture, mais Israël décide quand elle coupe l’approvisionnement. C’est une arme politique. En fait, Israël dirige cette usine, pas moi. Les promesses de l’UE et des Etats-Unis sont des tromperies. L’aspect humanitaire ne les intéresse pas.»
La population civile est, de fait, la cible, tous les jours, de tirs effectués par des canons lourds de chars ou de mitrailleuses lourdes ainsi que de roquettes, à partir d'hélicoptères. Or, comme le rapporte Juan Miguel Munoz (El Pais, 29 avril 2008) à propos des dénégations du gouvernement israélien: «Pourtant il [le gouvernement] ne nie pas l’utilisation de bombes à fragmentations, qui projettent des milliers d’éclats sur les lieux densément peuplés. A Gaza, il n’y a quasi aucun lieu qui ne soit pas peuplé.»
Comme le rapporte le journaliste du quotidien espagnol Ehud Olmert a affirmé: «Qu’ils s’en aillent.»
Le taux de chômage officiel s’élève à 33 %. Beaucoup plus en réalité. La Banque mondiale (BM) estime que 35 % de la population à Gaza vit dans l’extrême pauvreté; «quantifiée» par elle à un dollar par jour ! Dans une «région» – une prison – où les prix montent sans cesse.
Les services municipaux sont arrêtés. Les ordures ne sont plus ramassées. Les égouts se jettent directement dans la mer parce que les stations d’épuration ne fonctionnent plus. (La Croix, 28 avril 2008). Le but est de faire tomber le Hamas en affaiblissant sa politique «caritative» et en essayant de rendre impossible une administration minimale. Pas certain que cela fonctionne.
Par contre, il est sûr que le chétif secteur privé de production est touché de plein fouet. Plus rien n’est importé ou exporté. Le chômage grimpe, encore plus, tous les jours. Le gouvernement israélien détruit sur le long terme une société, sa population, sa jeunesse qu’il martyrise et à qui il tente d’enlever toute capacité de se projeter dans le futur, si ce n'est de la contraindre à choisir l’exil, un nouvel exil.
Le Hamas tente de réagir au plan politique. Il a laissé entendre qu’il tolérerait un Etat israélien aux côtés d’un Etat palestinien dans les frontières du 4 juin 1967. L’organisation qui contrôle Gaza semble se diriger vers une diplomatie dite «plus pragmatique» pour obtenir la fin du blocus. L’issue est incertaine, pour le moins. C’est ce changement qui est analysé ici, d’une part, par deux journalistes de l’hebdomadaire égyptien à tonalité nassérienne et demi-oppositionnelle Al-Ahram et, d’autre part, par un représentant du FPLP (Front populaire de libération de la Palestine), membre de son bureau politique: Rabat Mehanna (CAU)
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«Vers de nouvelles perspectives ?»
Ahmed Loutfi et Aliaa Al-Korachi
Les jours se suivent et se ressemblent, un adage qui, somme toute, s’applique peu à la politique et surtout à la question proche-orientale et au dossier palestino-israélien.
On peut parfois tourner autour du pot, mais dans un contexte où le quotidien apporte son lot de morts et de violence et où les perspectives du futur témoignent d’une véritable apocalypse, la politique avance: c’est bien la poursuite de la guerre par d’autres moyens, comme on le dit.
Israël, lui, bien arrogant et fier de sa machine de guerre semble apparemment le moins disposé à vouloir négocier, même s’il est tenté de le faire. Le Hamas dont l’étiquette islamico-révolutionnaire le rend intransigeant en principe, ne dédaigne pas tellement les avancées politiques. Aujourd’hui, la réalité impose de faire preuve d’un sens de compromis.
Les faits et les déclarations sont là pour le prouver. «Le Hamas est prêt à reconnaître le droit d’Israël de vivre en paix si un accord de paix est conclu et approuvé par un référendum palestinien», une déclaration de l’ancien président américain Jimmy Carter, citant des responsables du mouvement islamiste qu’il a rencontrés à Damas, dont le chef en exil Khaled Méchaal. «Ils (le Hamas) ont indiqué qu’ils seraient prêts à accepter un Etat palestinien dans les frontières de 1967 si les Palestiniens l’approuvent et qu’ils accepteraient le droit d’Israël de vivre en paix comme proche voisin», a précisé Carter qui s’est vu l’objet de blâmes et de critiques de la part de son propre pays et d’Israël qui considèrent le Hamas comme une organisation terroriste.
Une manière de contourner, si l’on peut dire, la présence réelle de ce mouvement à Gaza. Le Hamas étant en général une composante palestinienne qu’on ne peut ignorer. L’ex-président américain a d’ailleurs souligné que le Hamas et la Syrie devraient être impliqués dans toute initiative de paix visant à instaurer une solution pacifique au conflit proche-oriental. «La stratégie actuelle visant à exclure la Syrie et le Hamas ne marche pas. Elle contribue à exacerber le cycle de la violence, les malentendus et l’animosité», a-t-il dit. «Nous pensons que le problème réside dans le fait qu’Israël et les Etats-Unis refusent de rencontrer ces gens, et non dans le fait que j’ai rencontré le Hamas à Dama» Certes le Hamas a revu à la baisse ces propos, mais il ne les a pas complètement désavoués. «Le Hamas ne reconnaîtra pas Israël… Nous acceptons un Etat palestinien dans les frontières du 4 juin 1967 avec Jérusalem pour capitale, un Etat souverain sans les colonies, avec le droit de retour des réfugiés palestiniens, mais sans la reconnaissance d’Israël», a déclaré Méchaal. Celui-ci a affirmé mettre un veto sur les négociations directes avec Israël, mais sans exclure des «négociations indirectes».
En fait négocier, c’est négocier, et le Hamas ici ne fait que rejoindre Israël qui lui aussi négocie «indirectement»,via l’Egypte, notamment pour la libération du prisonnier israélien Shalit et pour une trêve aussi. D’ailleurs, selon les observateurs, Washington a discrètement donné son assentiment à la tentative de médiation égyptienne. Et d’ailleurs, cette mission de Carter, si elle est individuelle, n’en est pas moins importante. Dans la tradition diplomatique américaine, anciens présidents et responsables jouent souvent le rôle de think-tanks surtout que l’Amérique paraît tout à fait dans l’impasse face au chaos proche-oriental.
Cela dit, pourquoi le Hamas lâche-t-il du lest ? Le chef du Hamas a laissé entendre qu’il tolérerait un Etat israélien sur le reste des territoires revendiqués, sans toutefois le reconnaître formellement mais sans aussi faire son discours traditionnel fait de destruction projetée de l’Etat d’Israël. L’avancée est de taille.
Car le Hamas s’engage ainsi, implicitement, à ne pas saboter les négociations relancées en grande pompe, sous l’égide de la Maison Blanche, lors de la conférence d’Annapolis de novembre 2007. Censées aboutir à un accord-cadre, avant la fin 2008, les discussions n’ont produit aucune avancée significative, pour l’instant. Le mouvement islamiste avait estimé, après s’être emparé de la bande de Gaza en juin 2007, que le président palestinien, Mahmoud Abbass, n’était plus habilité à négocier la paix avec Israël au nom des Palestiniens.
Isolé et au bord de l’asphyxie en raison du blocus imposé à la bande de Gaza, dont il a pris le contrôle il y a près d’un an, le Hamas est-il obligé de tenter une ouverture ? «Il s’agit d’un changement tactique étant donné les conditions difficiles à Gaza, où les Palestiniens sont condamnés à la faim. L’organisation pourrait perdre ainsi la confiance et le soutien de la population. Même ceux qui estiment correct le plan politique du Hamas, commencent à avoir des doutes suite au blocus où l’on voit même des ONG internationales incapables de mener à bien leur tâche», estime Moustapha Magdi, chercheur au Centre d’études arabes et africaines. Pour lui, l’alternative à cette ouverture est «le chaos, la guerre civile ou le départ de Gaza en prenant d’assaut les points de passage avec l’Egypte».
Un rôle moteur de l’Egypte
D’ailleurs, comme on le voit, les choses bougent et c’est Le Caire qui est au centre de cette activation. Mardi 22 avril, une réunion regroupant des représentants des différentes organisations palestiniennes, en présence du chef des renseignements égyptiens Omar Soliman, qui tient lui, en grande partie le dossier palestinien, a eu lieu pour élaborer une position commune palestinienne sur une trêve avec Israël. Et même si le Fatah ne fait pas partie de ce congrès, somme toute d’une nature exceptionnelle, le président palestinien Mahmoud Abbass a déclaré dimanche 27 avril soutenir sans réserve la médiation égyptienne.
Dans une déclaration à la presse à l’issue d’une rencontre d’une heure et demie dans la station balnéaire de Charm Al-Cheikh avec le président Hosni Moubarak, Abbass a affirmé que l’Autorité palestinienne soutient sans réserve ni condition les efforts de l’Egypte en vue de cette trêve.
Le président palestinien a en outre déclaré qu’il était prêt au dialogue avec le mouvement islamiste Hamas, selon les termes de l’initiative yéménite visant à la réconciliation entre les deux principaux groupes palestiniens, le Fatah et le Hamas.
D’ailleurs, l’ambassadeur palestinien au Caire, Nabil Amr, a annoncé qu’il suivrait ces discussions pour le compte du Fatah et précisé qu’il avait été «chargé du suivi des efforts menés par l’Egypte avec les organisations palestiniennes et les autres parties pour parvenir à la trêve».
Avec la présence de trois groupes palestiniens se joignant au Hamas, les Comités de résistance populaire, le Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP), et le Front Démocratique de Libération de la Palestine (FDLP), on voit bien le caractère sérieux de l’initiative palestinienne. Contraint ou pas à une trêve, le Hamas semble bien avoir une volonté réelle d’aller de l’avant pour épargner aux Gazaouis le calvaire quotidien qu’ils vivent.
Somme toute, le front diplomatique est en état de vitalité. Une sorte de course contre la montre a lieu. Chaque sprinter a ses buts, il est vrai, mais sortir de l’impasse, du moins apercevoir une lumière, même diffuse au bout du tunnel, s’impose.
On évoque surtout la fin du mandat du président Bush. Abbass a déclaré qu’il avait «réclamé des Américains de jouer un rôle plus efficace» dans les négociations de paix. «Les entretiens avec les Américains se poursuivent à ce sujet, notamment à l’occasion de la visite de George W. Bush à Charm Al-Cheikh le 17 mai, et le Forum économique mondial» pour le Moyen-Orient, qui se tient du 18 au 20 mai dans la station égyptienne. Il a souligné avoir demandé au président américain «d’œuvrer en vue de mettre fin à la colonisation des territoires ainsi que de considérer les frontières de 1967 comme base de toute solution du conflit». Tout en affirmant que «toutes les parties concernées déploient des efforts pour instaurer la paix en 2008» et disant «garder l’espoir» de tenir le délai, il a déclaré qu’il «ne savait pas si cela allait se produire ou pas».
Tout compte fait, la balle est à présent dans le camp israélien. Et l’Etat hébreu semble peu se soucier de faire preuve d’une certaine retenue en attendant les développements de la situation. La preuve en est que les attaques les plus violentes se poursuivent contre les Palestiniens. A l’heure où les délégations affluaient, lundi 21 avril, vers Le Caire, une mère de famille, ses quatre enfants en bas âge et un combattant ont été tués par des tirs israéliens à Gaza. Les enfants, âgés de un, trois, quatre et cinq ans, ont été tués par un tir d’obus de char qui a touché leur maison, a indiqué un médecin des services d’urgence de l’hôpital Kamal Adwane de Beit Lahya.
Leur mère, Miassar Abou-Maateq, 40 ans, grièvement blessée dans l’explosion, est décédée à l’hôpital, a précisé le médecin. La cinquième victime est un combattant du Djihad islamique, a déclaré une source au sein du groupe. Ainsi, quatre civils contre un supposé combattant. Une équation qui traduit toute l’ampleur du drame vécu par les Palestiniens.
Au moins, 443 personnes, en majorité des Palestiniens, ont été tuées dans les violences depuis que les pourparlers israélo-palestiniens ont été relancés dans la foulée de la Conférence internationale d’Annapolis, fin novembre 2007, aux Etats-Unis.
Le premier ministre du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a condamné dans un communiqué «le massacre qui révèle le vrai visage de l’occupant israélien criminel et de ses tentatives constantes de détruire les efforts régionaux et internationaux pour lever le siège et faire cesser les attaques». De plus, le gouvernement israélien avait refusé d’apporter du crédit à la proposition de trêve du Hamas. Il a estimé qu’elle n’était pas sérieuse et serait exploitée par les islamistes, subissant les coups de boutoir de l’armée israélienne à Gaza, pour se renforcer. «Le calme qu’il semble proposer est un calme avant la tempête».
Tranchant avec la réaction officielle, un proche du ministre de la Défense Ehud Barak a toutefois indiqué à l’AFP, sous le couvert de l’anonymat qu’Israël n’écartait pas «un accord tacite» avec le Hamas, comme ce fut le cas à de nombreuses reprises dans le passé. «Nous n’écartons pas un accord tacite à condition qu’il se fasse par étapes. Dans la première phase, nous exigeons un arrêt total des tirs de roquettes par tous les groupes. Israël sera ensuite prêt à réduire ses opérations si le calme continue», a indiqué ce responsable.
D’ailleurs, parallèlement à ces manœuvres, la Syrie et l’Etat hébreu se dirigeraient vers des négociations sur le Golan par l’intermédiaire de la Turquie. S’agit-il d’une manœuvre de diversion pour mieux isoler le Hamas et les Palestiniens en général ? Interrogé sur le fait de savoir si le processus de paix palestino-israélien pouvait pâtir d’une réactivation des négociations israélo-syriennes, Mahmoud Abbass a affirmé qu’«il ne pensait nullement que cela pouvait se faire aux dépens des Palestiniens». «Nous soutenons toute démarche effectuée par la Turquie ou autre au sujet du volet syrien et nous n’y mettons aucune réserve», a-t-il dit.
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«La vraie bataille politique se déroule en Cisjordanie»
Entretien avec Rabah Mehanna par Achraf Aboul-Hol
Pensez-vous de l’annonce par l’ancien président américain Jimmy Carter que le Hamas accepte l’établissement d’un Etat palestinien dans les frontières du 4 juin 1967 ?
Rabah Mehanna: Cette prise de position n’apporte rien de nouveau. Le Hamas a accepté une telle option dans le cadre du document d’entente nationale connu sous le nom de «document des prisonniers». La question qui se pose est de savoir si cette attitude est équivalente à celle du FPLP qui soutient l’établissement de l’Etat palestinien dans ces mêmes limites, avec le droit des réfugiés au retour, ou s’il s’agit d’un début de concession de la part du Hamas, comme cela fut le cas avec l’ancien président Yasser Arafat.
C’est ce que nous craignons et nous affirmons à cet égard que le minimum pour les Palestiniens est un Etat dans les frontières de 1967 et le droit au retour. C’est la liaison entre le réalisme politique et notre droit historique sur la Palestine de l’avenir.
S’agirait-il pour le Hamas d’une attitude stratégique ou d’une option tactique pour briser le blocus imposé au mouvement ?
C’est une attitude qui a ses justifications idéologiques et pratiques chez le Hamas. Pratiquement, le mouvement n’invite pas à l’établissement d’un Etat et ne veut pas reconnaître Israël comme le fait d’ailleurs le FPLP. Le Hamas tient plutôt à la création d’un Etat islamique unique. Un de ses dirigeants a affirmé que la Palestine est un projet provisoire, le projet permanent est l’Etat islamique, ce qui est justifié idéologiquement.
Si l’on se souvient, le fondateur du Hamas, cheikh Ahmad Yassine avait évoqué une longue trêve. Le mouvement est donc prêt à traiter avec toutes les solutions en deçà même d’un Etat dans les frontières de 1967 mais sans reconnaître Israël. Là, il s’agit d’une prise de position idéologique qu’il ne peut assumer.
Le Hamas a-t-il le droit d’annoncer cette attitude, la question des négociations et de l’établissement d’un Etat n’est-elle pas du seul ressort de l’OLP ?
Les prises de positions fondamentales et historiques doivent être le produit d’une unanimité nationale, celle de l’institution qui représente, elle, tout le peuple palestinien, à savoir évidemment l’OLP. Cela exige assurément une remise en ordre au sein de l’organisation par l’intermédiaire d’élections comme nous nous sommes mis d’accord au Caire en 2005 afin que l’OLP soit représentative de tout le peuple, y compris le Hamas et le Djihad.
Concernant la restructuration de l’OLP, pensez-vous qu’il y a moyen de mesurer le véritable poids de chaque faction ?
Lors des discussions sur le premier accord de trêve au Caire en 2005, le FPLP a estimé qu’une accalmie avec le maintien de l’occupation est une erreur. La trêve avec la poursuite des pratiques israéliennes est une autre erreur.
D’aucuns affirment que l’approbation par le Hamas et le Djihad et d’autres factions d’une trêve à Gaza vise à éviter une grande agression qu’Israël envisage de mener contre le secteur dans un proche avenir…
Si éviter une agression est une nécessité et une responsabilité qui incombe aux factions, il ne faudrait pas que cela représente un chantage politique, c’est-à-dire accomplir une accalmie à Gaza et abandonner la Cisjordanie à son sort et y laisser la voie libre à l’application de la Feuille de route avec tout ce qu’elle constitue de préjudiciable et qui vise à extirper la résistance, c’est-à-dire ce que les Israéliens appellent détruire l’infrastructure du terrorisme.
La situation en Cisjordanie est-elle pareille à celle de Gaza en ce qui concerne la dimension et la forme de l’agression ? Le FPLP est-il contre l’arrêt total de la résistance dans les deux secteurs s’il y a un accord de trêve ?
Nous sommes contre la logique d’un arrêt de la résistance, non que nous soyons des partisans de la destruction, du sabotage et du meurtre, mais parce tant qu’il y a une occupation, il faut l’affronter par tous les moyens, dont la résistance et la résistance armée. L’histoire et la légalité internationale nous donnent ce droit. En réalité, la vraie bataille politique se déroule en Cisjordanie. L’avenir de la cause palestinienne s’y détermine à l’heure actuelle.
Il faut donc être vigilant de peur que l’accalmie à Gaza et l’ouverture du point de passage de Rafah ne soient une étape pour consacrer la séparation entre les deux territoires. Nous mettons en garde nos frères du Hamas contre le fait de se laisser entraîner dans ce piège afin d’assouvir leur désir de contrôler Gaza. Si cela est utile sur le plan du moral pour le Hamas, il est préjudiciable pour l’ensemble de la cause palestinienne.
Pour le FPLP, qu’en est-il d’une trêve à Gaza dans un premier temps suivie d’une autre en Cisjordanie ?
Le bureau politique du FPLP discute la question de la trêve et l’invitation par l’Egypte à participer au dialogue sur la question. Il est certain que nous tiendrons compte de l’intérêt du peuple palestinien lorsque nous prendrons notre décision définitive .
(30 avril 2008)
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