France

 

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Grève à Pizza Hut

 

Cette grève – expliquée ci-dessous par les salarié·e·s Pizza Hut – reflète un des nombreux éléments de la situation sociale en France. (Réd).

«Nous, employés du Pizza Hut rue de Provence Paris 9ème, sommes en grève depuis le 9 janvier 2009 suite au non paiement des jours de retrait [1] exercés du 22 au 28 décembre 2008.

En effet, dans la nuit du 21 au 22 décembre dernier, un vol à main armé a eu lieu dans le restaurant. L’employé présent s’est fait frappé et ligoté, la responsable a elle été insultée et menacée avec une arme à feu.

L’infraction a été rendu possible du fait que la porte d’entrée ferme mal: il suffit de la pousser violement pour qu’elle s’ouvre. Nous avions déjà réclamé en vain le changement de cette porte.

Suite à ce braquage, nous avons exercé notre droit de retrait car nous estimions que notre sécurité n’était pas garantie tant que celle-ci ne serait pas changée. Le 9 janvier, nous nous sommes entretenus avec la direction régionale qui s’est engagée à remplacer cette porte mais qui a refusé de payer nos jours de retrait contrairement aux dispositions du Code du Travail. Le 28 janvier, après plus de deux semaines de grève, la direction générale de Pizza Hut nous a finalement fait savoir qu’elle « réfléchissait » pour nous les régler et qu’elle refusait de payer nos jours de grève, pourtant légitimes.

C’est pourquoi nous sommes toujours en grève afin d’exiger le respect du droit et l’amélioration de nos conditions de travail. La porte a finalement été changée le 16 janvier dernier grâce à notre mouvement et nous continuons de revendiquer:  le paiement des jours de retrait, celui des jours de grève,  un système de sécurité du restaurant qui garantisse l’intégrité du personnel,  une prime de risque,  le treizième mois,  10 % d’augmentation des salaires pour tous les employés,  l’ouverture immédiate de véritables négociations.

Les grévistes sont soutenus par la CGT Pizza Hut et le syndicat SUD Commerce.»

1. Le droit de retrait implique qu’un·e salarié confronté à un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé, a le droit d’arrêter son travail et, si nécessaire, de quitter les lieux pour se mettre en sécurité. Ce droit individuel peut, évidemment, s’exercer collectivement. Dans le droit du travail fran4ais c’est un droit protégé. (Réd.)

(4 févtier 2009)

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