France
Le président Sarkozy et le patron «socialiste» du FMI, D. Strauss-Kahn: les cadeaux fiscaux de la droite, mais aussi ceux de «la gauche»... aux plus fortunés et aux plus grandes entreprises.
Les cadeaux fiscaux qui ont ruiné la France
Laurent Mauduit *
Un tour de bonneteau. Sinon une arnaque !... Les termes peuvent
sembler outranciers, sinon populistes. Et pourtant, ils viennent
immanquablement à l'esprit. Car depuis de longs mois, Nicolas
Sarkozy et, derrière lui, tout le gouvernement s'appliquent à
convaincre l'opinion que les mesures d'économies drastiques qui se
profilent dans le cadre du projet de loi de finances pour 2011 sont
l'inévitable contrepartie de la crise économique.
Mais
en réalité, si les finances publiques françaises sont en si piteux
état, c'est d'abord parce qu'elles ont été ruinées par la
politique de baisse des impôts conduite depuis dix ans. C'est ce
qu'établissent très clairement trois rapports publics publiés ces
derniers mois: sans cette avalanche de cadeaux fiscaux au profit des
plus riches, les moins favorisés ne seraient pas aujourd'hui menacés
par ce plan d'austérité.
En
bref, la crise a bon dos. Car si la France n'avait pas participé à
cette course effrénée au moins-disant fiscal, elle aurait certes
été prise dans les turbulences de cette crise sans précédent,
mais ses finances publiques auraient été largement assez prospères
pour traverser cette tempête.
Ce
constat iconoclaste est passé pour l'heure presque inaperçu parce
qu'il ne figure pas en introduction ni en conclusion de l'un ou
l'autre de ces trois rapports publics. Il transparaît juste au
détour de certaines pages. Mais les indications données et les
chiffres cités sont si éloquents qu'ils retiennent l'attention:
sans cette course folle aux baisses d'impôts, qui s'est accélérée
au cours de ces dix dernières années, la France serait dans une
situation financière tout à fait confortable, même à la sortie de
cette crise économique historique.
Compte
tenu de ses auteurs, qui sont Jean-Philippe Cotis, l'actuel directeur
général de l'Insee [Institut national de la statistique et des
étudees économiques], et son prédécesseur, Paul Champsaur, le
premier de ces documents est au-dessus de tout soupçon. Il s'agit du
«Rapport
sur la situation des finances publiques»
qui a été rendu public le 20 mai 2010, en ouverture de la
Conférence sur les déficits qui s'est tenue à l'Elysée […].
A
l'époque, déjà, le chef de l'Etat et le premier ministre tendaient
à accréditer l'idée auprès de l'opinion que la France vivait
au-dessus de ses moyens et que des coupes claires dans les dépenses
de l'Etat étaient une priorité absolue de la politique économique.
Dans le même mouvement, le chef de l'Etat a mille fois répété
qu'il ne fallait pas compter sur lui pour relever les impôts.
En
clair, voici l'alpha et l'oméga de la politique économique
sarkozyste: taillons dans les dépenses de l'Etat, et même à la
hache s'il le faut, mais ne remettons pas en cause les baisses
d'impôts!
Les deux graphiques ci-dessous l’illustrent.
Or,
ce rapport, au détour d'une démonstration, pointe une réalité
dont le gouvernement ne parle jamais: si les finances publiques sont
délabrées, c'est effectivement du fait d'abord des baisses d'impôt.
C'est dit rapidement (à la page 13 du document), mais c'est dit
clairement: «Depuis
1999, l'ensemble des mesures nouvelles prises en matière de
prélèvements obligatoires ont ainsi réduit les recettes publiques
de près de 3 points de PIB: une première fois entre 1999 et 2002;
une deuxième fois entre 2006 et 2008. Si la législation était
restée celle de 1999, le taux de prélèvements obligatoires serait
passé de 44,3 % en 1999 à 45,3 % en 2008. En pratique, après
réduction des prélèvements, ce taux a été ramené à 42,5 %. À
titre d'illustration, en l'absence de baisses de prélèvements, la
dette publique serait environ 20 points de PIB plus faible
aujourd'hui qu'elle ne l'est en réalité générant ainsi une
économie annuelle de charges d'intérêt de 0,5 point de PIB.»
Une perte de recettes de près de 120 mrds en dix ans
Le
rapport n'en dit pas plus... Mais le chiffre, qui n'est jamais cité
par un ministre ou un membre de la majorité, laisse pantois: la
dette publique serait donc de 20 points de PIB inférieure à ce
qu'elle est aujourd'hui sans ces baisses d'impôts décidées depuis
dix ans.
Le chiffre mérite un temps de réflexion. Vingt points de
PIB en moins! Autrement dit – et ce sont des experts qui
travaillent pour le gouvernement qui le suggèrent –, la France,
malgré la crise, serait presque encore en conformité avec les
sacro-saints critères de Maastricht si ces baisses d'impôts
n'étaient pas intervenues, et notamment le critère européen qui
fait obligation à ce que la dette d'un Etat ne dépasse pas 60% de
sa richesse nationale.
Concrètement,
sans ces baisses d'impôts, la France aurait certes crevé ce
plafond, mais dans des proportions raisonnables. Juste un chouïa...
Parlons
clair! Lorsque nous avons relevé cette évaluation des baisses
d'impôts conduites durant ces dix dernières années dans le rapport
Cotis-Champsaur, nous sommes restés sur notre faim. Car, à
plusieurs reprises, dans des analyses pour Mediapart,
nous avions nous-mêmes tenté de donner la mesure de cette course au
moins d'impôts, avec sa contrepartie, l'Etat-pauvre. Mais comment
donner une évaluation fiable des baisses décidées année après
année? Selon quels critères? Pour une fois qu'une évaluation
académique était fournie, digne de foi, nous l'avons donc
accueillie avec plaisir. Tout en regrettant que le même rapport ne
s'y attarde pas plus longuement. Et parvienne même à conclure à
l'inverse que l'absolue priorité était de poursuivre dans la voie
de la réduction de la dépense publique. En clair, dans la voie de
l'austérité.
Mais
visiblement ce premier rapport public a levé un tabou. Car, dans la
foulée, un autre a été publié, en prévision du traditionnel
Débat d'orientation budgétaire (DOB) qui s'est tenu le 6 juillet
2010 dernier à l'Assemblée nationale. Portant la signature de Gille
Carrez, le rapporteur général (UMP) de l'Assemblée nationale, ce
document présente lui aussi toutes les garanties de sérieux. Issu
de la droite, l'expert est respecté dans son camp, mais tout autant
à gauche.
Or,
ce deuxième «Rapport
d'information»
[…] reprend, en le détaillant longuement, ce constat juste évoqué
dans le premier rapport. Un constat qui met en évidence l'extrême
danger qu'a fait courir aux finances publiques cette course au moins
d'impôts.
Au
total, ce
rapport fait ainsi ce constat (à la page 7): «Entre
2000
et
2009, le budget général de l'Etat aurait perdu entre 101,2 – 5,3 % de
PIB – et 119,3 milliards d'euros – 6,2 % de PIB – de recettes
fiscales, environ les deux tiers étant dus au coût
net des mesures
nouvelles – les «baisses d'impôts» – et le tiers restant à des
transferts de recettes aux autres
administrations
publiques – sécurité sociale et collectivités territoriales
principalement.»
77,7 milliards de baisse d'impôts
Cette
évaluation, qui recoupe celle du rapport Cotis-Champsaur, vient
confirmer ce que personne ne veut aujourd'hui admettre: la France
serait, malgré la crise, presque dans les clous de Maastricht, ou
peut-être même totalement, si ces baisses d'impôts inconsidérées
n'étaient pas intervenues. Les chiffres sont là, incontestables!
L'objectif
du programme français de stabilité, transmis à Bruxelles, est de
réduire les déficits publics de –8% du produit intérieur brut
(PIB) en 2010 à –6% en 2011, puis –4,6% en 2012 et enfin –3%
en 2013. Or, selon le rapport Carrez, sans les baisses d'impôts, les
déficits publics de 2010 seraient seulement de... 1,8%! Respectant
ses engagements européens, la France ferait figure de bon élève de
la zone euro et n'aurait pas à envisager un plan d'austérité.
Mais
l'intérêt de ce rapport écrit (avec un indéniable courage pour un
membre de la majorité UMP) par Gilles Carrez, c'est qu'il s'applique
aussi à évaluer qui ont été les principaux bénéficiaires de ces
77,7 milliards d'euros de baisses d'impôts depuis dix ans. Et là
encore, la réponse est très éclairante.[…]
Le
rapport écrit: «La
moitié des allègements fiscaux décidés entre 2000 et 2009 ont
concerné l'impôt sur le revenu. Le manque à gagner en 2009 sur le
produit de cet impôt s'établit en effet à environ 2% de PIB,
contre 0,6% de PIB pour la TVA et 0,5% de PIB pour l'Impôt sur les
sociétés (IS).»
[…]
Le
rapport relève ainsi que de 2000 à 2009 le montant total des
baisses de l'impôt sur le revenu a atteint de 32,9 à 41,6 milliards
d'euros. Cette indication est évidemment majeure. Car comme ne sont
assujettis à l'impôt sur le revenu que les 50% des contribuables
les plus fortunés, cela veut donc dire que l'essentiel des baisses
d'impôts (41,6 milliards d'euros sur 77,7 milliards d'euros) a
profité à ces ménages les plus favorisés sous la forme de baisses
de l'impôt sur le revenu.
Ces
baisses d'impôts ont donc été très inégalitaires. Le constat est
même encore plus marqué que cela puisque, à ces baisses, il faut
encore ajouter celles décidées en 2007 par Nicolas Sarkozy, portant
sur l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), le bouclier fiscal
ou encore les droits de successions. Dans ces cas, ce sont même les
plus grandes fortunes qui sont sorties gagnantes de cette
irresponsable politique fiscale. L'enquête conduite par Mediapart sur les impôts versés par Liliane Bettancourt vient illustrer cette
tendance: la milliardaire est en effet soumise à une imposition
équivalente à seulement 20% de ses revenus (avant restitution du
bouclier fiscal) et à 0,17% de son patrimoine.
Ce
qui est vraiment dérisoire au regard des taux marginaux d'imposition
que la droite fait mine de juger souvent écrasants, et qui culminent
à 40% pour l'impôt sur le revenu et à 1,8% pour l'impôt sur la
fortune.
Mais
la liste des bénéficiaires des baisses d'impôts ne s'arrête pas
là. Il faut encore ajouter les entreprises qui, sous la forme
d'allègements divers de l'impôt sur les sociétés, ont bénéficié
de presque 10 milliards d'euros (9,8 milliards d'euros pour être
précis) de baisses, par des biais multiples, qu'il s'agisse du
crédit d'impôt recherche, du prêt à taux zéro ou encore de la
taxation à taux réduit des plus-values à long terme de titres de
participations. Et puis à toutes ces baisses, il faut encore ajouter
celles qui ont profité à la TVA, dont la plus stupide et la plus
coûteuse, celle qui a profité aux restaurateurs pour un coût de
seulement 1,25 milliard d'euros en 2009, mais de 3 milliards en année
pleine.
Les graves inégalités face à l'impôt sur les sociétés
En
bref, depuis dix ans, les ménages les plus riches ont été les plus
choyés. Et aussi les entreprises. Mais pas n'importe quelles
entreprises. Car un troisième rapport permet d'achever notre tableau
consternant des baisses d'impôts en relevant que les entreprises
fiscalement les mieux dorlotées ont été celles qui en avaient sans
doute le moins besoin: les plus grandes entreprises, celles du CAC
40. Et pendant ce temps-là, les plus petites entreprises, elles, ont
payé leurs impôts plein pot. En clair, dans ce domaine-là aussi,
les cadeaux fiscaux ont été distribués de manière gravement
inégalitaire, avec un bonus pour les gros contribuables et un malus
pour les petits.
Etabli
en octobre 2009 par le Conseil des prélèvements obligatoires, un
organisme adossé à la Cour des comptes dont les avis sont
difficilement contestables, ce troisième rapport […] a pour objet «les
prélèvements obligatoires des entreprises dans une économie
globalisée».
Première
indication fournie par le rapport (à la page 43): on y apprend que
l'impôt sur les sociétés pèse effectivement très différemment
sur les entreprises selon leur taille. Ainsi, pour l'année 2007, sur
les 1,1 million d'entreprises de moins de 250 salariés assujetties à
l'impôt sur les sociétés (IS), pas loin de la moitié, soit
523’000 de ces entreprises, ont effectivement versé une
contribution d'IS pour un montant brut total de 29,3 milliards
d'euros.
Et
dans le même temps, sur les 12’100 entreprises de plus de 2000
salariés assujetties à l'IS, seules près de 4% d'entre elles, soit
environ 500 entreprises ont effectivement versé une contribution
d'IS pour un montant brut total de seulement... 19,4 milliards
d'euros. Chiffres accablants et trop peu connus: en France, ce sont
les petites entreprises et non les grandes qui paient l'essentiel de
l'impôt sur les sociétés.
Deuxième
indication fournie par le rapport (à la page 78): on y apprend que
les mesures d'abattements et d'exonérations (ce que les experts
appellent les dépenses fiscales, ou si l'on préfère les
« niches ») au profit des entreprises «se
sont multipliées ces dernières années».
Ainsi, pour 2009, le total des niches fiscales est évalué à 69,1
milliards d'euros; et, sur ce montant, 29,5 milliards d'euros
profitent aux entreprises sous forme de fiscalité dérogatoire.
Or,
ce sont à l'évidence les très grandes entreprises qui ont su
capter le mieux ces baisses d'impôt, en mettant en œuvre des
pratiques très sophistiquées dites d'optimisation fiscale.
Le
résultat (détaillé aux pages 158 à 160 du rapport) est accablant:
les grandes entreprises ne paient effectivement que très peu d'impôt
alors que les petites paient en proportion nettement plus
qu'elles.
Pour en faire la démonstration, le rapport s'applique
à calculer ce qu'il appelle le taux implicite d'imposition: il
s'agit des recettes de l'impôt sur les sociétés rapportées à
l'excédent net d'exploitation (ENE).
Le
calcul réserve une première surprise: alors que le patronat
français, emmené par le Medef, ne cesse de déplorer des taux
d'imposition exorbitant pesant sur les entreprises, beaucoup plus
forts qu'à l'étranger, avec notamment un taux de l'IS qui est de
33,3%, le document établit qu'en pratique, compte tenu de ces niches
multiples et ces pratiques d'optimisation, les entreprises paient
beaucoup moins. «Le
taux implicite d'imposition des entreprises françaises est en
moyenne de près de 18%, soit un niveau notablement inférieur au
taux facial affiché (–16
points)»,
lit-on ainsi dans le rapport.
Un taux d'imposition de 13% pour les grandes entreprises
Mais
ce 18% n'est qu'une moyenne. Car, en réalité, le taux implicite
d'imposition grimpe jusqu'à 30% pour les entreprises de moins de dix
salariés et s'effondre ensuite pour n'atteindre plus que 13% pour
les entreprises de plus de 2000 salariés.
Ce
contraste entre les petites et les grandes entreprises est d'autant
plus invraisemblable que, officiellement, les grandes entreprises
sont toutes taxées à 33%, alors que nombre de petites entreprises
bénéficient d'un taux dérogatoire de 15%. Chiffres révoltants!
Il
en va de la fiscalité des entreprises comme il en va de la fiscalité
sur les ménages: selon que vous serez puissants ou misérables...
Cette
cascade de statistiques constituent donc un grave réquisitoire
contre la politique économique suivie par Nicolas Sarkozy. Car du
même coup, on comprend mieux le tour de passe-passe qui se prépare
dans le cadre du projet de loi de finances pour 2011, et les deux
projets de loi suivants.
Car
pour ces trois exercices budgétaires, le gouvernement a indiqué
qu'il mettrait un œuvre un plan de stabilisation de 100 milliards
d'euros, dont 45 milliards d'euros d'économies budgétaires.
On
sait aussi que les dépenses sociales de l'Etat pour les Français
les plus fragiles, comme le Revenu de solidarité active (RSA),
l'Allocation adulte handicapé ou l'allocation logement, seront les
premières visées par ce plan d'austérité.
Face
à ces chiffres fournis par ces trois rapports, cette politique de
rigueur apparaît donc marquée d'une spectaculaire injustice. Car si
ces cadeaux fiscaux n'avaient pas été distribués aux ménages les
plus fortunés, si les grandes entreprises payaient l'impôt sur les
sociétés au taux normal, ce tour de vis ne serait pas nécessaire.
C'est
même plus grave que cela. Car au total, sur cette période de dix
ans, c'est effectivement un formidable tour de bonneteau qui aura été
organisé. Les gros contribuables (ménages et entreprises) auront
profité d'allègements, qui sont à l'origine du plan d'austérité
que les foyers modestes vont devoir maintenant supporter.
En
bref, la politique économique a organisé sur cette décennie un
gigantesque transferts de revenus, au profit des plus fortunés, au
détriment des plus modestes. Il faut donc dire les choses comme
elles sont: une politique de classes!
Très
sévère pour Nicolas Sarkozy, qui a accentué les effets les plus
néfastes de ce tour de passe-passe, avec comme mesure phare son
célèbre bouclier fiscal, et qui pilote désormais le plan
d'austérité, ce constat concerne aussi la gauche.
Car
dans ce bilan des baisses d'impôts conduites depuis dix ans, elle a
aussi sa part de responsabilité.
Car si les impôts ont au
total baissé de 77,7 milliards d'euros au cours des années
2000-2009, les baisses s'élèvent à presque 26 milliards d'euros
pour les seuls trois premiers exercices, ceux des années 2000-2002,
comme le relève le rapport de Gilles Carrez.
En
clair, Lionel Jospin, épaulé par son ministre des finances, Laurent
Fabius, ont les premiers enclenché cette très inégalitaire
mécanique, notamment en organisant une baisse massive de l'impôt
sur le revenu, l'impôt citoyen par excellence.
Certes, depuis,
les socialistes ont fait amende honorable.
Ils
préconisent ouvertement une «révolution
fiscale»
et souhaitent refonder un véritable impôt général sur tous les
revenus, renouant avec la progressivité qui a été si rudement mise
à mal ces dernières années.
Si
d'aventure la gauche revient au pouvoir, honorera-t-elle cet
engagement? Ce ne serait que justice car depuis une décennie entière
– ces rapports officiels l'attestent – c'est la plus détestable
des politiques fiscales qui a été conduite, résumée par un adage
bien connu des experts en impôts: «Pourquoi
faire payer les riches! Faisons payer les pauvres, ils sont beaucoup
plus nombreux...»
* Laurent
Mauduit – auteur entre autres de Petits
conseils (Stocks, 2007), ouvrage consacré à Alain Minc, un ami et conseiller
de Nicolas Sarkozy – a écrit cet article pour l’excellent site Mediapart,
auquel nos lectrices et lecteurs pourraient s’abonner.
(26 juillet 2010)
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