Franc

(photo photothèque Rouge/Franck Houlgatte)

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Après le 19 mars, premier bilan et perspectives

Nouveau Parti anticapitaliste

La journée de grèves et de mobilisations du 19 mars a été un énorme succès. Trois millions de manifestants, encore plus que le 29 janvier !

Pour beaucoup, c’était la première ou la deuxième manifestation. Avec une volonté forte d’être ensemble, solidaires pour résister à la crise du capitalisme et faire reculer le pouvoir et le patronat. L’importance des cortèges témoigne du ras le bol et de la volonté de résistance de catégories de plus en plus diverses de la population, des classes populaires aux cadres et aux couches moyennes. Cette fois-ci, on a pu noter une forte présence des boites du privé directement touchées par les attaques patronales et des cortèges plus importants d’enseignants, chercheurs, étudiants, lycéens.

Sur le plan syndical, la CGT avait comme d’habitude les plus gros cortèges mais on a pu noter une présence plus importante de Solidaires et de la FSU (avec les cortèges d'universités). Signes de vitalité du mouvement, l’existence de manifestations très fortes y compris dans des petites villes où d’habitude il ne se passe rien. Selon les cortèges, les manifs étaient plus ou moins radicales mais avec un sentiment de ras le bol profond, d’écoeurement mais aussi de profondes inquiétudes.

Le NPA a été partout présent sous formes de points fixes ou de cortèges avec chaque fois un très bon accueil et de nombreux contacts même si notre apparition n’avait pas encore tous ses moyens...

Le pouvoir a décidé l’épreuve de force. Pas un mot de Sarkozy. C’est Fillon qui se charge du message de fermeture vis à vis du mouvement social. La présidente du MEDEF, les porte-paroles de l’UMP avaient préparé le terrain: ne rien lâcher et attendre l’essoufflement du mouvement. C’est sans compter sur la détermination des grévistes et des manifestants du 19 mars. Face à ce pouvoir, nous avons besoin d’une gauche syndicale et politique de combat. D’un mouvement prolongé qui relève le défi de l’insulte gouvernementale.

Dans une telle situation, où l’idée d’un tous ensemble prolongé à l’image de l’exemple antillais fait son chemin, on remarque l’ampleur du désarroi face aux directives des appareils syndicaux. Après un tel succès, comment justifier l’absence de perspectives immédiates de mobilisation ? Or aujourd’hui, les directions syndicales viennent de décider de ne rien décider et de se revoir à la fin du mois…Après le bras d’honneur aux manifestants de F. Fillon, ce silence des directions syndicales ne manquera pas de choquer tous ceux qui souhaitaient de ne pas en rester là.

Les militantes et militants du NPA feront tout pour que s’organise enfin une riposte capable de faire reculer le gouvernement et le patronat pour interdire les licenciements, augmenter les salaires de 300 euros nets et faire baisser les prix. Et pour cela ,seule une grève générale prolongée comme aux Antilles pourra permettre aux revendications d’aboutir.

(21 mars 2009)

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