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Le Premier Congrès de Conlutas aura lieu en 2008

Diego Cruz

Le premier grand défi s’offrant à l’année 2008 sera le 1er Congrès de Conlutas, qui aura lieu en juillet prochain à Betim [ville moyenne de la périphérie de Belo Horizonte, dans l’Etat de Minas Gerais]. Au vu de la croissance que cette Coordination a connue sur la dernière période, l’on peut s’attendre à ce que ce congrès réunisse le double de délégués que lors du Conat [le Congrès National des Travailleurs des 5, 6 et 7 mai 2006 au cours duquel le regroupement Conlutas a été fondé]. Figureront à l’ordre du jour le nécessaire renforcement du  regroupement et sa croissance ainsi que la lutte contre la bureaucratisation. Tout cela devra être fait en s’appuyant sur les militants de base appartenant aux différentes catégories d’adhérents et aux mouvements sociaux.

« Le regroupement Conlutas doit réaffirmer les principes qui l’ont fondé, c’est-à-dire avancer avec des politiques qui permettent la concrétisation de ces principes dans notre action quotidienne et faire avancer l’organisation en tant qu’instrument de la lutte de la classe ouvrière », affirme José Maria de Almeida, le camarade dit Zé Maria de la Coordination Nationale du regroupement. Le prochain congrès débattra et prendra alors des décisions sur la politique à suivre par le regroupement autant que sur l’organisation et le fonctionnement de celui-ci.

La lutte contre la bureaucratisation

Au-delà de la réaffirmation de la nécessité de lutter contre les réformes et la politique néolibérale du gouvernement Lula, le congrès de Betim aura comme tâche prioritaire celle de discuter de la bureaucratisation qui est en train de se produire dans les instances syndicales, ainsi que celle d’élaborer des plans pour combattre ce processus destructif et conduire l’ensemble des travailleurs concernés à participer  aux décisions du syndicat.

C’est ainsi que pour  défendre une démocratie ouvrière plus large, les militants de Conlutas devront se lancer dans la construction du regroupement par la base. La lutte contre la bureaucratisation est fondamentale pour la continuité et l’avancement de Conlutas en tant qu’alternative.

Le 1er Congrès aura également la lourde tâche de fortifier la structure de la Coordination et de dynamiser son fonctionnement quotidien, en précisant la relation que celle-ci entretient avec les Groupes de Travail et avec les structures régionales de Conlutas.

Principes

De la même manière, un internationalisme actif devra constituer une priorité pour la Coordination, clairement réaffirmée par les délégués. Les travailleurs ne parviendront à mettre en échec l’impérialisme que s’ils unissent leurs luttes dans une grande mobilisation internationale. Dans ce sens, le regroupement Conlutas appelle à une Rencontre Latino-américaine les 7 et 8 juillet prochain, à Betim également. Cette rencontre a déjà obtenu le soutien de la COB (Centrale Ouvrière Bolivienne), de Batay Ouvryie (Haïti) et de la  Tendance Classiste et Combative (TCC) de l’Uruguay.

Un autre principe qui devra être réaffirmé par les délégués sera la défense du socialisme. Malgré le fait que celui-ci  soit proclamé en principe  par des partis de gauche, les syndicats et différents groupes appartenant aux mouvements sociaux ne peuvent, eux non plus, se soustraire à cet objectif, s’ils ne veulent pas risquer de voir leurs actions et  perspectives très limitées par des luttes qui n’auraient comme  perspective que des victoires passagères.

Appel à l’unité

Bien que le renforcement de Conlutas soit la première condition nécessaire dans l’actuel processus de réorganisation du mouvement, la Coordination doit avancer sans négliger l’appel qu’elle lance aux autres secteurs de lutte combatifs.  Cela signifie en tout premier lieu un appel à l’Intersyndicale[l’opposition de gauche faite de secteurs dans et hors de la CUT, la Centrale Unique des Travailleurs] afin de travailler ensemble à la construction  d’un nouveau regroupement de lutte capable d’avoir une influence sur les masses.

« Conlutas doit défendre l’unité de tous ceux qui veulent lutter et non « concilier » et, dans ce but, le regroupement doit défendre l’unité de toute la gauche qui s’oppose au gouvernement, parce que seule cette unité peut renforcer l’avancement de la lutte, l’organisation et la conscience des travailleurs », affirme Zé Maria.

Sur la scène de l’économie mondiale où pointent à l’horizon  la fin d’un cycle d’expansion et une récession, le gouvernement doit attaquer toujours plus violemment les droits des travailleurs. La construction et le renforcement d’une alternative deviennent donc chaque jour plus urgents, et le 1er Congrès constituera le principal défi posé aux militants au cours de la prochaine période. (Trad. A l’Encontre)

(6 janvier 2008)

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